Créé l 14-12-2011- 07h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 14-12-2011 14H47 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENCIEL
(…) Et ce qui devrait arriver, arriva. Les événements se précipitent en attendant la justice d’en-haut. En effet, depuis qu’il a rejeté en bloc le résultat
des urnes, et surtout depuis qu’il s’est autoproclamé « président de la République », Vieux Zébédée, le meilleur perdant des élections du 28 novembre, s’est attiré toutes les foudres sur lui. Sa
résidence est scrupuleusement surveillée, encerclée par des hommes armés jusqu’aux dents. Ils ne parlent à personne. Ils ne négocient rien. Ils sont venus faire « leur travail ».
Point.
Mais par un sacré coup du hasard, un officier supérieur qui se serait présenté comme tel devant Vieux Zébédée, a reçu une leçon magistrale sur la révolution
et le développement. Et l’homme en uniforme est ressorti converti comme un païen après le baptême de Jean-Baptiste dans le Jourdain. Suivez un extrait du dialogue.
« Si je te comprends bien, dit Vieux Zébédée, il ne faut rien faire, refuser toute pression sur un pouvoir incompétent, en croisant les bras, en attendant que
des légionnaires occidentaux débarquent ! Puisque tu ne sembles rien attendre des opposants, de l’alternance et de la révolution…
« La révolution, rétorqua l’officier, et tu le sais fort bien, n’est pas une révolte.
« Moi, je te dis que le véritable développement ne peut provenir que d’une révolution. Or, qui parle du développement ? Qui s’en fait le chantre ? Ceux
justement qui s’opposent à la révolution… Alors pourquoi vouloir récolter là où l’on ne veut point semer ? » je vous épargne la suite.
Pour revenir au verdict des urnes, Vieux Zébédée en veut à mort au très très révérend pasteur président. « Ce petit-là a scandaleusement bouffé mes voix… les
voix du peuple… il paiera cher ». – « Ne m’en veux pas, vieux frère ennemi, rétorqua le très très révérend pasteur président. Vous et nous partageons un ancêtre commun qui s’appelait : Ilunga
Mbidi. Nous sommes tous venus d’un même lieu : Nsanga Lubangu. C’est pour t’éviter le scandale que j’ai imaginé mon truc (…) au fait, je n’ai dit que la vérité. La mienne. Tu vois un peu la tête
que tu ferais si le résultat t’était favorable. Tous les grains de maïs seraient piétinés comme de la caillasse. Et puis, tous les Wewa se transformeraient en faiseurs de loi. Alors que
maintenant, on peut, en bons voisins de provinces, partager fifty-fifty le butin. Disons que moi, je prends la part du loin parce que c’est moi qui tiens le couteau… ».
Tout ceci ressemble à un bêtisier vraiment bête. Mais Vieux Zébédée ne s’avoue guère vaincu. Ce serait, d’ailleurs, mal le connaitre.
A suivre.