Créé l 16-12-2011- 16h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 16-12-2011 16H26 AFRIQUE REDACTION PAR :M. NGANGU
Comme vous le savez, le Congo vient d'organiser, pour la deuxième fois de son Histoire, des élections présidentielles et législatives le 28 novembre dernier. A l'annonce des résultats, l'Eglise catholique du Congo qui a déployé le plus important contingent d'observateurs, la mission d'observation de l'Union Européenne et le centre Carter ont reconnu le manque de transparence et les irrégularités dans plusieurs étapes du processus électoral. Actuellement, les résultats finaux donnant la victoire à Joseph Kabila sont rejetés par le peuple dans sa grande majorité.
Désespéré dans sa chute et dans son déclin inéluctable, Kabila tente un dernier coup de force contre la volonté du peuple. Dans sa quête de légitimité auprès des Congolais, Kabila, l'usurpateur, séquestre la population. Kinshasa,
Mbandaka, Mbuji Mayi ressemblent à des villes occupées. Des centaines de milliers de policiers et éléments de la Garde républicaine quadrillent les rues. La folie meurtrière du dictateur a pris des proportions démoniaques:
la garde présidentielle et la police terrorisent la population tandis que des jeunes sont enlevés puis assassinés.
Victime de nos richesses, la communauté internationale ferme les yeux sur ce hold up électoral. Aucun chef d'Etat, ni haut responsable d'une quelconque organisation ne vient au secours du peuple congolais.
Voilà maintenant plus de dix ans que le Rwanda de Paul Kagame, l'Ouganda de Yoweri Museveni et leurs parrains à travers le monde orchestrent la déstabilisation de notre pays dans le but de dépouiller nos richesses.
Ces criminels n'ont reculé devant aucun acte de barbarie pour atteindre leurs objectifs: plus de six millions de morts en une décennie, des centaines de milliers de femmes violées, des millions de déplacés... Bref, un génocide relégué à un rang subalterne par la communauté internationale et passé sous silence par les médias.
Le Congo sous Kabila c'est une économie en débâcle, une administration publique réduite à sa plus simple expression, la corruption, les épidémies, la famine et une misère généralisée. Hélas, pour la plupart de nos frères et sœurs manger est devenu un luxe que beaucoup ne peuvent s'offrir.
La liberté s'arrache, nous nous devons donc d'arracher la nôtre. C'est vital, c'est impératif. Il n’y aura pas de compromis. La vie de nos papas, mamans, frères, sœurs et enfants en dépendent. Comme tous les peuples, nous voulons la paix mais parfois, et c'est malheureux, celle-ci fait plus de victimes que la guerre. Le vent de la démocratie a soufflé et personne ne pourra l'arrêter. Comme l'a dit un ami: " La crise du Congo est une crise à mobilité conditionnelle et non pas une crise statique. C'est une crise qui dépend des variables que l'on crées et qui se voit contrôler par ces mêmes variables. Sans l'isolation de ces variables, la situation que nous connaissons au Congo (génocide, viol, famine, pauvreté...) aura encore de beaux jours devant elle."
A bas les oppresseurs ! Kabila dégage !
Quand des gouvernements, des seigneurs de guerre violent les libertés et les droits humains, la résistance sous toutes ses formes s'installe inexorablement et la révolution devient légitime. C'est ce qu'on appelle la légitime défense. Elle est un mal nécessaire et légitime. Ne pas l'exercer reviendrait à approuver la cupidité et la cruauté des oppresseurs.
Chers frères et sœurs du Congo, refusons la servitude, ne courbons plus l'échine. N'attendons plus que la solution vienne d'une quelconque communauté, d'une quelconque organisation, d'un quelconque gouvernement... Ni les organes des Nations Unies, ni la diplomatie européenne ne sont fort actifs dans la recherche de solutions. Ce désintérêt, cet abandon est tout aussi condamnable. En fait, la solution aux problèmes du Congo viendra des Congolais. C'est dans notre détermination et dans notre sens de l'organisation que nous trouverons des solutions aux différents maux qui touchent notre pays.
Le poids de la diaspora congolaise sans cesse grandissante n'est plus à démontrer. Les manifestations que nous organisons à travers le monde en sont la preuve. Unis nous sommes capables du meilleur. Manifestons sans
relâche, intensifions les appels, au plus ils nous ignoreront, au plus nous redoublerons d'effort. Multiplions les moyens de pression, n'oublions pas que manifester n'est qu'un outil parmi tant d'autres pour faire entendre notre voix.
Nous y arriverons quand chacun d'entre nous, en tant qu'individu, aura saisi l'importance de ce combat. Nous y arriverons quand chacun aura compris que cette lutte se situe au-delà des intérêts personnels. Nous y arriverons
quand nous serons unis.
Ingeta, ingeta, ingeta.
M. NGANGU