Créé l 16-12-2011- 16h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 16-12-2011 16H26 AFRIQUE REDACTION PAR :Onesphore SEMATUMBA
- La vie presque ordinaire des paysans sans terre
Village, ville, cité ? Difficile de déterminer le statut de Sake, cette agglomération- carrefour qui ouvre sur les routes de Goma (Est) de Kitshanga- Mweso (Nord-Est), Masisi Centre –Walikale (Nord-Ouest) , Kirotshe- Minova-Bukavu (Sud). Cette position stratégique a placé Sake dans la ligne de mire de différents protagonistes aux récentes guerres qui ont endeuillé l’est de la RDC et plus particulièrement celle entre le Gouvernement de la RDC et la rébellion du CNDP conduite par Laurent Nkunda entre 2004 et 2008. En effet, le contrôle de ce « verrou » a été âprement disputé entre des rebelles du CNDP basés au sommet des nombreuses montagnes qui surplombent la bourgade et forces gouvernementales qui, avec l’appui des troupes et des hélicoptères de la mission onusienne MONUC (aujourd’hui devenue MONUSCO), essayaient de protéger une place qui ouvrait littéralement sur un macadam vers la capitale provinciale Goma dont elle n’est séparée que par 27 kilomètres. Pendant cette période d’extrême violence, les habitants de Sake avaient largement déserté leur village –ville- cité pour trouver refuge dans les différents camps des déplacés que les Humanitaires avaient déployé entre Sake et Goma. Cet épisode est encore frais dans les mémoires des habitants qui, lors du passage de l’équipe de Pole Institute dans le milieu le 13 décembre 2011, expliquent la pauvreté ambiante par cette guerre qui a déstructuré, selon eux, l’économie locale.
« La pauvreté est une réalité ici, nous explique Mama Kursumu. Les gens n’ont plus aucun pouvoir d’achat. Auparavant, ici à Sake, l’on abattait des vaches au quotidien ; aujourd’hui, un boucher va acheter un quartier de viande de vache à la SABAGO (l’abattoir de Goma) pour le re- découper en morceaux qu’il donne à des revendeuses qui, elles-mêmes vont les re- re- découper afin de proposer aux acheteurs des quantités qui correspondent à leur bourse. C’est ça la vie ici, plus personne ne peut s’acheter un kilo entier de viande de vache. »
Dans le groupement de Kamuronza, dont Sake est le chef-lieu, l’élevage du porc est très répandu et une importante boucherie propose de la viande de porc chaque jour dans cette bourgade où la religion musulmane occupe pourtant une place importante. « La plus grande quantité de viande de porc est consommée à Goma, nous explique une bouchère. Les commerçants de la ville viennent acheter ici de la viande de porc en gros, ils ne nous laissent souvent que des têtes et les entrailles que nous pouvons écouler ici. » Avec un kilo proposé à 3 000 Francs congolais (USD 3,3), la viande la plus consommée dans le monde n’est pas à la portée de toutes les assiettes à Kamuronza.
Cependant, les membres du noyau d’organisateurs de la communauté de Sake ont identifié beaucoup d’autres causes, plutôt structurelles que contextuelles, de cette pauvreté plutôt endémique en dépit de « la débrouillardise » dont la population s’enorgueillit. La principale d’entre elles est sans conteste la rareté des terres pour des populations essentiellement paysannes. « Nous vivions de la culture dans des concessions, explique Hataliki, agent du groupement de Kamuronza. Mais depuis quelques années, les concessions ont été achetées par des particuliers ; certains pour y appliquer l’élevage extensif, d’autres pour y pratiquer l’agriculture sur une petite portion des terres en laissant le reste en friches alors que des milliers de paysans sans terre se meurent dans le voisinage. » Entrevoient-ils des solutions à ce problème ?
« L’Etat devrait mettre en place une réforme agraire, comme cela s’est passé au Rwanda récemment. Comment quelqu’un peut-il s’arroger 200 voire 500 hectares ? L’Etat devrait limiter à 20 hectares les concessions individuelles et répartir le reste aux paysans », s’insurge le même agent, avant de reconnaître que cela sera un vœu pieux aussi longtemps que ce sont les hommes politiques qui sont les plus friands des concessions et qu’ils ne mettraient pas en œuvre une réforme dont ils seraient les premiers à faire les frais.
« Et il n’y a pas que les concessions, une grande partie de Kamuronza est occupée par le Parc National des Virunga et le reste, c’est de la pierre de lave », complète Mama Espérance , cheftaine d’une localité à Sake. Notons que ces concessions datent de l’époque coloniale ; après avoir été des propriétés des colons belges, elles ont connu des fortunes diverses après l’indépendance du pays en 1960, passant notamment aux mains des « acquéreurs », ces proches du régime Mobutu qui se sont partagés les biens des étrangers à la faveur de la calamiteuse mesure de zaïrianisation » de 1973.
Les dignitaires des régimes successifs se sont par la suite rués sur ces terres qui constituaient une valeur sûre dans un contexte où ni la monnaie ni le système bancaire du pays n’offraient aucune garantie, mais sans qu’ils les mettent véritablement en valeur, au grand bonheur des riverains qui les squattaient pour pratiquer l’agriculture de subsistance. Depuis qu’un minimum de sécurité est perceptible dans le Masisi, d’autres investisseurs, autrement plus motivés, ont misé sur les concessions, privant les squatteurs des terres qu’ils avaient longtemps cru sans maître.
Mais à part tous ces défis quotidiens, le citoyen de Sake vient de vivre l’événement politique de cette fin d’année 2011 : l’élection du Président de la République et des députés nationaux.
- Voter à 6o kilomètres !
« Ici à Sake, à part la désorganisation de la CENI, tout s’est très bien passé ». Ce genre d’affirmations sont de plus en plus entendues partout où nous passons dans le cadre de notre travail de dialogue citoyen avec les populations à la base. Des affirmations apparemment paradoxales mais qui traduisent une sorte de comparaison implicite. Comment, en effet, tout peut-il bien se passer alors que la désorganisation est presque générale ? « Ici à Sake, tout s’est passé dans le calme et la tranquillité ; ceux qui n’ont pas pu voter sont rentrés tranquillement à la maison », nous explique Mao, la trentaine. Un clin d’œil aux autres parties du pays où la tension était grande avant les élections et extrême après celles-ci.
Parmi les griefs des populations de Sake face au travail de la CENI, la délocalisation des électeurs en pleine opacité a été particulièrement dénoncée. En effet, ici comme partout ailleurs en RDC, la CENI a procédé à l’extension des centres de vote sans que les électeurs concernés ne soient informés. Ces extensions sur base de l’ordre alphabétique et non selon la proximité des centres a conduit parfois à des situations absolument ahurissantes, certains électeurs se retrouvant affectés à des centres situés à plus de soixante kilomètres de leur domicile ! « Certains noms des habitants de Sake ont été retrouvés sur des listes affichées à Kitshanga, à 62 kilomètres d’ici », selon Mao. Ceux-là ont, évidemment, renoncé à l’exercice.
Un autre problème relevé par nos interlocuteurs est la mainmise du personnel enseignant sur les opérations de vote. « Les agents de la CENI affectés dans les bureaux de vote étaient tous des enseignants de l’école où se déroulait le scrutin, et le directeur en était le chef du centre. Il leur était donc facile de se mettre d’accord pour frauder, surtout lorsque l’on sait qu’ils sont généralement affamés ! », assène Juakali. Avant d’ajouter que prochainement, il faudra diversifier le profil des agents électoraux pour minimiser les risques d’alliances pour tricher.
Interrogés sur les cas éventuels de tricheries, nos interlocuteurs préfèrent botter en touche.
« Ici, nous n’avons pas connu de fraude ; mais nous avons appris que du côté des localités de Kilolirwe, Kirumbu et ailleurs dans notre territoire de Masisi, il s’est passé des choses. A certains endroits, on aurait bourré des urnes, à d’autres, des électeurs auraient voté pour certains candidats sous la contrainte des policiers et des militaires », nous confie prudemment un participant. Nous n’en saurons pas davantage. Comme si l’on préférait s’accrocher à ce qui a bien marché, en taisant le reste.
- Pendant ce temps, à Goma : « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Alors que nous étions dans une bourgade de Sake paresseusement étalée entre le lac Kivu et les montagnes de Kamuronza, la ville de Goma était en effervescence. Une effervescence vite dissipée par la Police nationale congolaise qui a étouffé dans l’œuf une tentative de marche organisée par quelques partisans de deux partis de l’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS du candidat Etienne Tshisekedi) et l’Union pour la Nation Congolaise (UNC du candidat Vital Kamerhe) pour contester les résultats provisoires proclamés par la CENI le 9 décembre 2011 donnant gagnant l’actuel Président Joseph Kabila au détriment de leurs leaders arrivés respectivement deuxième et troisième.
Selon les organisateurs de la marche, la procédure normale en pareille circonstance avait été respectée dans la mesure où ils avaient informé l’autorité urbaine qui ne devait que prendre acte et mettre en branle des mesures d’encadrement de la marche. Mais le matin de ce 13 décembre, le maire de la ville diffusa plutôt un communiqué « interdisant toute manifestation de nature à troubler l’ordre public. » Les partisans des deux partis politiques décidèrent tout de même d’organiser leur marche pacifique, qui n’alla pas bien loin. Arrivés au Rond Point Signers, ils sont accueillis par une salve de bombes lacrymogènes et contraints de s’égailler à travers les rues rocailleuses de la ville. Certains d’entre eux, dont Monsieur Rubes Mikindo Muhima, président fédéral de l’UDPS et candidat député national sur la liste de ce parti politique en ville de Goma, sont arrêtés, et vite déférés devant un Juge du Parquet de Goma le même jour avant d’être transférés à la Prison centrale de Munzenze. Le lendemain, ils sont jugés en procédure de flagrance dans l’enceinte de cette prison pour, entre autres infractions, l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ! La suite de l’audience publique de ce procès a été reportée au vendredi 16 décembre 2011 ; les prisonniers, eux, ont été placés en détention préventive.
Sous le défunt régime de Mobutu, cette infraction était punie de la peine capitale, et je ne pense pas que la législation ait changé depuis. Nous espérons que les juges de Goma sauront raison garder pour ne pas envoyer à l’échafaud des citoyens qui n’ont fait qu’essayer, sans succès d’ailleurs, d’exprimer leur point de vue. Entre-temps, lors de l’audience du mardi 13 décembre, Monsieur Mirindi, 28 ans, partisan de l’UDPS qui y assistait, s’est écroulé avant de rendre l’âme au Centre pour Handicapés tout proche. Encore une victime –collatérale- d’un processus électoral qui commence à avoir un goût amer pour des Congolais qui, après avoir consciencieusement accompli leur devoir civique, se voient pris en otage par une élite politique dont les intérêts sont à des années-lumière de ceux de ce peuple dont elle parle au quotidien avec tant de verve.
Voir le lien :
http://www.pole-institute.org/site%20web/echos/echo160.htm
Onesphore SEMATUMBA
A propos de Pole Institut
Pour nous aider à voir clair dans le débat sur Pole Institut, un observateur averti nous a écrit. Nous publions sa lettre
Chers amis, chers confrères,
Bonjour. Je suis Emmanuel Murhula A. Nashi, ancien étudiant (de la même promotion que Moro Mwamba, qu’il repose en paix !), ancien assistant à l’ISTI, et ancien journaliste à « Temps Nouveaux »,
« Grognon » et « Jua » entre 1990 et 1992. Actuellement, je vis en Belgique et enseigne des cours de communication aux universités de Namur (FUNDP) et de Mons (FUCAM), ainsi qu’à l’ISFSC
(Institut supérieur de formation sociale et de communication) à Bruxelles.
Ce n’est pas en ma qualité de professeur que je vous écris, mais en celle de congolais, et ce pour deux motifs, liés à la l’article « Une polémique congolaise : Le Potentiel vs Pole Institute ».
Mon but n’est pas d’alimenter ladite polémique créée par la réaction de Mme Christiane Kayser, et les commentaires suscités dans l’opinion congolaise. Je suis persuadé que la présente
contribution éclairera les lecteurs du Potentiel, car, ayant assumé de 1993 à 1997 la présidence de l’asbl SIMA-KIVU (Soutien aux initiatives des mouvements actifs au Kivu), basée à Bruxelles, je
détiens des informations sur la fameuse conférence de Bonn de 1997 dont il est question dans le droit de réponse de Pole Institute. Bien plus, je connais personnellement Aloys Tegera, l’un de ses
responsables, pour avoir fait en même temps que lui mes études de philosophie au Grand séminaire des Pères-Blancs à Bukavu, entre 1981 et 1983.
Avant tout, laissez-moi vous féliciter très sincèrement pour la pertinence de votre article. Si « Pole Institute » a réagi avec tant de passion, c’est précisément parce que vous avez mis le doigt
sur des questions légitimes que doivent se poser non seulement l’opinion congolaise, mais aussi les dirigeants. Votre noble devoir a été rempli en toute indépendance, et pour cela, vous forcez le
respect. Je tiens à dire sans détour que vous avez informé correctement en écrivant que Pole Institute est un « think thank de la balkanisation du Congo ». Laissez-moi vous le montrer dans le
témoignage qui suit.
Je m’en tiendrai à deux points, qui concernent uniquement les enjeux liés aux activités de cette organisation au Congo. Premièrement : il faut savoir que lors de cette rencontre de Bonn, le
prétexte était effectivement de réunir des représentants de la société civile du Kivu, y compris ceux de la diaspora, soi-disant pour « créer un cadre de réflexion et d’échanges pour promouvoir
les valeurs positives communes aux peuples » des pays des Grands lacs. Il ne s’agit là que de pure propagande. En réalité, il s’agissait d’une rencontre stratégique dans le processus de
balkanisation du Congo. Vous avez remarqué que dans son droit de réponse, Pole Institute, cite les participants à cette rencontre de Bonn : « des membres influents d’ONG et d’Eglises,
universitaires et autres professionnels de pacification ». En mars 1997, notre association était représentée à cette conférence par deux personnes qui occupent aujourd’hui de hauts postes de
responsabilité au Congo[1]. Je peux donc révéler au public que Pole Institute a commis un oubli volontaire parmi les participants à cette rencontre : quelques hommes politiques allemands.
Or, il s’avère que durant cette conférence, nos deux délégués furent approchés en coulisses par ces derniers qui leur proposèrent le deal suivant : « Etant donné que Kinshasa est très éloigné des
préoccupations du Kivu, vous avez intérêt à vous tourner vers l’est de l’Afrique. En votre qualité de leaders de la société civile kivutienne, vous pouvez convaincre votre population de son
intérêt d’une alliance avec le Rwanda. Par ailleurs, l’Allemagne et l’Union Européenne disposent d’un projet de plan Marshall pour le développement du Kivu à conditions que vous acceptiez de vous
détacher du Congo et de vous rattacher au Rwanda ». Bien entendu, ces messieurs reçurent une fin de non recevoir de la part de nos représentants. Pour notre part, nous avions compris
définitivement les motifs réels de cette conférence pilotée par Christiane Kayser et l’EZE (église protestante allemande) : la balkanisation de la République démocratique du Congo.
Par ailleurs, la revue « Regards croisés » publié par Pole Institute en 1997 m’avait interpellé personnellement, car je réalisais qu’elle constituait une arme intellectuelle du combat de Mme
Kayser, Aloys Tegera, Lindiro Labirigi. A l’époque, j’avais envoyé un article destiné à croiser le regard avec celui de Tegera Aloys intitulé « La guerre en République démocratique du Congo :
implosion et chaos ou douleurs d’enfantement d’un ordre nouveau ». Hélas, « Regards croisés » n’a jamais voulu publier mon article[2]. Ni Christiane Kayser, ni Aloys Tegera ne m’ont jamais fourni
les raisons de ce refus, mais on peut les deviner aisément. En effet, Tegera défendait la thèse selon laquelle « les causes de la guerre d’août 1998 du Congo se trouvaient dans « l’idéologie
ethnico-raciale », et accordait aux Tutsis un statut spécial de victimes face aux autres ethnies congolaises. L’auteur trouvait à justifier qu’« un groupe ou une communauté humaine marquée par la
peur de l’extermination pouvait recourir aux solutions militaires comme seule garantie de survie ». Or, je démontrais que mon ancien confrère était victime de l’ethnisme qu’il prétendait
combattre, par le fait notamment qu’il ne voyait pas que l’ethnie autoproclamée minoritaire était la seule à posséder des armes au milieu de toutes les autres. Je concluais ma démonstration en
invitant les Tutsis épris de démocratie à comprendre que « le danger numéro un pour notre avenir à tous, le leur y compris, ce sont nos dictatures militaro-politiques respectives, avant nos
ethnies, qui j’en conviens avec Tegera, demeurent une richesse ».
En fait, j’ai toujours peiné à comprendre les raisons profondes qui ont poussé un prêtre, le Père Aloys Tegera, à choisir le même combat que l’émule d’Adolf Hitler[3], consistant à diviser les
peuples africains. En revanche, je comprends parfaitement son « exclusion » de la congrégation des Missionnaires d’Afrique dont il a cessé d’être membre après que ses confrères aient tenté en
vain de le ramener à la raison. Tegera fait partie, c’est ma conviction, de cette élite militaro-politique tutsi que j’ai décrite comme les « substituts de Kigali au Congo »[4]. Chacun travaille,
dans son domaine, à l’émiettement de la République démocratique du Congo.
Pole Institute a beau nier son rôle de « pourvoyeur d’idées de la balkanisation du Congo » au profit du Rwanda - ç’eût été étonnant qu’il l’avouât d’ailleurs -, c’est bel et bien l’objectif
poursuivi derrière ses activités au Congo.
P.S. Je vous prie de trouver, en pièce jointe distincte, le texte de mon article cité, afin de juger par vous-mêmes.
Cordialement,
Prof. Emmanuel Murhula A. Nashi.
[1] Si vous désirez les connaître, je vous communiquerai leur identité à l’occasion d’un entretien téléphonique.
[2] Celui-ci fut publié finalement dans la revue « L’Africain », n° 189-190, Bruxelles, 1999, sous le titre : « La guerre en R.D. du Congo : collusion entre pouvoir, ethnie et dictatures
militaires ».
[3] J’ai cité le président ougandais Yoweri Museveni, qui déclara aux juristes de l’Afrique de l’est réunis en juillet 1997 : « Comme Hitler l’a fait pour rassembler les Allemands, nous devrions
aussi le faire ici. Hitler était un gars attachant et très intelligent » !
[4] Voir mon ouvrage : « Pourquoi ont-ils tué Laurent-Désiré Kabila ? », L’Harmattan, Paris, 2007
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