Créé l 17-12-2011- 12h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 17-12-2011 12H20 AFRIQUE REDACTION PAR:LA RENAISSANCE
Dans la conférence de presse qui a suivi sa brève communication, le Cardinal Laurent Monsengwo a donné une information pour le moins inquiétante : le chef de l'Etat
esquivait carrément tous ses appels, en refusant de décrocher son téléphone lorsqu'il l'appelait. Après mille et une tentatives de joindre le chef de l'Etat, il a, de guerre lasse, fini par
passer le message à un conseiller proche de Joseph Kabila. En une seule phrase, il lui a dit : «Dites au président ceci : est-ce qu'il est fier des résultats que la CENI vient de donner-là ?»
Quelques temps après, son interlocuteur le rappelle pour lui donner la réponse du chef de l'Etat : «Le président vous demande vous demande aussi si vous êtes fier du comportement d'Etienne
Tshisekedi qui s'est autoproclamé président sans avoir porter l'affaire devant la Cour suprême de justice». Le Cardinal répond par la négative, et dit souhaiter que tout contentieux se règle par
des voies légales. Mais il précise immédiatement que Joseph Kabila n'a pas répondu à sa question. On en restera là. Le conseiller présidentiel ne rappellera plus. Ci-après la communication du
Cardinal au centre Lindonge.
Mesdames et Messieurs de la Presse,
1. Dimanche 4 décembre 2011, la CENCO dans une conférence de presse et moi-même à l'Eglise Sainte Anne avons dans un appel demandé à la CENI que soit proclamée
impérativement la vérité des urnes.
2. A cet effet, comme souhaité par le peuple, la CENCO a publié les conclusions de son observation et de plusieurs observateurs nationaux et internationaux. Toutes
ces observations posent sérieusement une question de crédibilité de cette élection, comme vient de l'attester le rapport du Centre Carter.
3. A l'analyse des résultats rendus publics par la CENI ce vendredi
9 décembre 2011, il y a lieu réellement de conclure que ces résultats ne sont pas conformes à la vérité ni à la justice. Comment, par exemple, comprendre que le 6
décembre, Monsieur TSHISEKEDI qui avait 5 927 728 voix sur 17 329 137 suffrages exprimés, ait le 9 décembre 5 863 745 voix sur 18 144 154 suffrages ? Il perd par conséquent 64 000 voix alors
qu'on venait d'ajouter 34 000 bureaux.
4. Mais puisque les résultats sont provisoires et doivent être confirmés par la Cour suprême de justice, nous demandons aux contestataires d'interjeter appel, de
recourir aux voies de droit et de ne pas se livrer à la violence.
Dix-huit morts pour des élections, c'est trop !
5. Dans ce cadre, l'Eglise est moralement tenue à offrir son aide à la justice pour établir la vérité des urnes là où ont été ses observateurs. Que la Cour suprême
se sente donc en conscience interpellée par le peuple Congolais tout entier.