Créé l 17-12-2011- 12h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 17-12-2011 12H20 AFRIQUE REDACTION PAR:LA RENAISSANCE
Décidément, Daniel Ngoy Mulunda et sa CENI en auront vu des vertes et des pas mares. L'homme qui tombait le torse sur sa capacité à organiser les élections dans les
délais et dans la transparence est aujourd'hui désavoué par la planète entière, à part la famille politique MP. Pas facile d'être à sa place. «Jamais on a vu pareil bourrage des urnes depuis que
le monde existe», avait déclaré Vital Kamerhe au lendemain de la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle. Depuis lors, il y a eu plusieurs rapports, émanant des
organisations aussi crédibles que le centre Carter et l'Union européenne. Ainsi que la déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Tous disent la même chose : les résultats publiés n'ont
pas la moindre crédibilité. Enfin est venu le point de vue le plus attendu, celui du gouvernement américain. En un mot comme en mille, c'est un carton rouge supplémentaire dont écopent, encore
une fois, la CENI et son bureau présidé par Ngoy Mulunda. S'il est vrai que la Cour suprême de justice s'apprête à confirmer la victoire de Kabila ce soir, ce dernier aura une légitimité
lourdement contestée.
Selon une dépêche d'Associated Press, le gouvernement américain a sévèrement critiqué, mercredi 14 décembre, la récente élection présidentielle en République
démocratique du Congo, refusant de dire s'il reconnaissait la victoire du président sortant Joseph Kabila. L'information a été donnée par la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Selon elle, cette élection au Congo était «sérieusement viciée», et manquait de «transparence» et ne reflétait pas les «gains démocratiques» observés dans d'autres élections récentes en Afrique.
Allusion, sans doute, aux cas de la Zambie où le président sortant a été battu et a reconnu sa défaite, mais au Bénin et au Niger où se sont déroulées des élections dignes de respect.
«Légitimité-bikini»
S'il est vrai que Mme Nuland n'a pas pu dire si les irrégularités électorales signalées par les observateurs avaient modifié le résultat du scrutin, elle a, par
contre, appelé les autorités congolaises à réviser les résultats et a offert l'aide des Etats-Unis. Ceci précise l'instante demande de médiation que l'on enregistre, même de
l'étranger.
Cette déclaration de la porte-parole du département d'Etat, c'est-à-dire du gouvernement de Barack Obama, surviennent alors que la réélection de Joseph Kabila est d
plus en plus contestée. Il y a moins d'une semaine, le Royaume un s'était inquiété des «irrégularité qui auraient entaché cette élection.
Spectacle désolant
Malgré la complaisance de la Cour suprême de justice, il restera à dire comment sera accepté dans une communauté internationale présentement soucieuse du respect
des principes démocratique, un président dont l'élection aura été aussi contestée. «Il ne joui d'aucune légitimité, ou alors, mieux, il pourra disposer d'une légitimité-bikini», s'amuse i cadre
de l'UDPS.
Le spectacle désolant qu'a offert CSJ ne sera pas pour conforter position du chef de l'Etat sur le plan international. En attendant, au nom de l'administration
américain Mme Nuland a appelé toutes les parties concernées à agir de façon responsable et à éviter tout acte violence.
MULOPWE WA KU DEMBA