Crée le 21-12-2011- 03h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 21-12-2011 11H10 AFRIQUE REDACTION PAR: LE POTENTIEL
En vérité, je vous le déclare, chers Apostrophiles, la légitimité du pouvoir tournoie en cette fin de 2011 autour de deux pôles : Kabila et Tshisekedi. Et ce, à la
suite de la proclamation et la confirmation, du reste contestées, du résultat de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Comme corolaire, le climat général du pays varie de l’amertume dans
l’Opposition tshisekediste à l’anxiété dans la Mouvance kabiliste. Mais, malgré toute l’intox distillée par des médias engagés ou des mercenaires perdiémistes, vous n’avez encore rien vu. Rien
entendu.
La publication des résultats des législatives en janvier 2012 promet de déclencher l’enfer au sein, principalement, de la Mouvance. Déjà, des milliers de candidats
députés membres des partis de la constellation kabiliste s’entredéchirent publiquement. Avant d’ester en justice, ils s’accusent mutuellement de fraudes massives. Donc, il n’y a eu fraudes qu’aux
législatives ?
Disons que le quinquennat 2011-2016 inaugure, comme à chaque retour des champignons vénéneux, l’avènement des courtisans de tous poils. Le président proclamé par la
Cour suprême de justice commettrait l’erreur de croire qu’il a trouvé, en ces charlatans, des piliers sûrs pour son mandat. Dans l’affirmative, il serait regrettable qu’en 10 ans de pouvoir, il
n’ait pas encore identifié les ressorts qui animent les thuriféraires de sa basse-cour, traîtres professionnels.
Dommage que les élites congolaises n’aient pas la capacité de lire ou relire l’Histoire, d’en retenir des leçons applicables à une situation de crise. Dommage que,
face au bipolarisme qui surgit sous nos yeux à cause de leurs bêtises, elles ne se rappellent pas que jamais un prince n’a réussi à indéfiniment gouverner par suicidaire défi.
Eh bien, il nous est né une crise postélectorale. Nationaux et étrangers redoutent son développement alors que les élites politiques cultivent leur « différence ».
« Différentes » des autres Africains, elles vont refaire le chemin tortueux de leurs prédécesseurs. C.-à-d. différer la solution à la crise et déplacer la palabre ailleurs.
Souvenez-vous ! Il y a eu le conclave de Lovanium et la rencontre d’Antananarivo en 1961. Il y a eu le Palais de marbre 1 et 2 en 1992. Il y a eu le bateau
Outeniqua au large de Libreville en 1997. Il y a eu Sun City en 2002-2003. C’est ça, les élites congolaises !
Il est, dès lors, acquis, en vertu de leur « différence », que ces gens ne se presseront jamais pour dialoguer.