Créé le 16 -04-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le samedi 16 -04-2011 11h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'Association nationale des entreprises du portefeuille de l'État (Anep) a exprimé ses craintes pour la plupart des opérateurs publics directement menacés par ce
principe vu leur désastreuse situation financière.
En marge du séminaire sur la reprise du passif non assurable des entreprises nouvellement transformées en sociétés commerciales, clôturé hier, l'Anep en appelle à
des solutions durables sur les problèmes fondamentaux liés, a-t-elle expliqué, au manque de fonds de roulement, à la fixation à ce jour d'un capital minimum provisoire ou encore au niveau
d'endettement aujourd'hui évalué à des proportions inquiétantes.
Selon le directeur technique de l'Anep, Patrick Ngulu Mbiobawhul, le niveau d'endettement atteint condamne la quasi-totalité des entreprises transformées à être
déclarées en faillite. « La République démocratique du Congo doit adhérer à l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) dans un avenir très proche. Les règles sur
la faillite sont claires à l'Ohada. La seule plainte émise par un citoyen congolais suffit à déclarer une entreprise en faillite », a-t-il ajouté.
L'Anep attend beaucoup du forum organisé par le Comité de réforme des entreprises du portefeuille de l'État en termes de retombées concrètes pour sauver ces
entreprises d'une fermeture certaine. « Ces travaux doivent aboutir à un assainissement de la situation des entreprises. Nous espérons concrètement l'effacement de cette dette que les entreprises
peinent à payer. Il s'agit d'un passif trop lourd. Sur recommandation de ce séminaire, le gouvernement doit arrêter des mesures appropriées et conséquentes allant jusqu'à l'effacement de ce
passif. Pour nous, l'Anep, le moment était bien choisi pour tenir ce forum à Kinshasa », a-t-il conclu.
Pour rappel, à ce stade de la réforme, les entreprises transformées en sociétés commerciales relèvent encore du portefeuille de l'État. Elles sont de ce fait
membres de l'Anep. D'une manière globale, l'Association réunit les entreprises publiques transformées où l'État est l'actionnaire unique, et les sociétés d'économie mixte où l'État détient des
actions, en partenariat avec les privés, mais aussi les établissements publics.
Laurent Essolomwa
Photo : les hauts représentants des sociétés commerciales pendant le forum