Crée le 28-12-2011-02h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mecredi 28-12-2011 11H10 AFRIQUE REDACTION PAR:LE POTENTIEL
A la suite des contestations enregistrées dans les opérations de compilation des résultats des législatives nationales, le ministre de la Justice et des Droits
humains, Luzolo Bambi et le président de la CENI, Ngoy Mulunda ont échangé, hier mardi, sur les infractions que doivent se saisir les instances judiciaires.
Il ne se passe pas un jour sans que l’on n’entende parler des « fraudes massives » et « corruptions » dans tel ou tel autre centre local de compilation des
résultats des législatives nationales 2011 disséminés à travers la République démocratique du Congo.
Lésés, des partis et regroupements politiques ainsi que des candidats députés de la Majorité présidentielle et de l’Opposition dénoncent ces faits et menacent de
saisir des instances judiciaires compétentes pour avoir gain de cause.
Entre-temps, des agents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pris la main dans le sac, sont arrêtés et déférés devant la justice.
Au regard de cette « confusion ambiante » qui, si l’on n’y prend garde, risque de « bloquer » la machine du processus électoral, le ministre de la Justice et des
Droits humains, Luzolo Bambi, a estimé nécessaire d’en savoir un peu plus auprès du président de la CENI.
En effet, il tenait à s’enquérir de « tout ce qui se dit et se passe autour des opérations de vote et de compilation des résultats », indique une dépêche de service
de communication de la CENI, parvenu à la rédaction du journal Le Potentiel.
Selon la source, le ministre Luzolo Bambi a, au cours de l’audience lui accordée par Daniel Ngoy Mulunda, échangé sur « les infractions que devront se saisir les
autorités judiciaires».
CONTACT REGULIER
« Devant la propension élevée de contestation qu’on doit attendre, vu le nombre de candidats, il sied qu’il y ait un contact régulier pour ce faire entre le
ministère de la Justice et la CENI,», a affirmé le ministre, cité par la dépêche de cette institution d’appui à la démocratie.
De son côté, le président de la CENI a remercié son hôte pour sa «visite d’usage à mi-parcours du processus électoral».
A ses yeux, la visite du ministre de la Justice au siège de la CENI tombe à point.
Saisissant cette opportunité, Daniel Ngoy Mulunda a fait savoir au ministre Luzolo Bambi que 14 agents de la CENI sont aux arrêts sur la demande du Bureau de cette
institution citoyenne.
La même source rapporte que le président de la CENI a, par la même occasion, mis en garde les agents de son institution qui se compromettraient. « Car, ils subiront
la rigueur de la Loi », leur a-t-il averti.
Par ailleurs, il a émis le vœu de voir le ministre de la Justice «sécuriser les agents de la CENI et sévir des hommes politiques qui se comportent de façon indigne»
durant les opérations de compilation des résultats. C’est-à-dire ceux qui «corrompent, brutalisent les agents de la CENI ou usent du trafic d’influence».
Pour ce faire, le Bureau de la CENI « a promis de transmettre au Procureur général de la République, les cas avérés de flagrance de certains candidats en sa
possession dont les voix seront invalidées ».