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Redoutable maladie virale des plantes, La striure brune du manioc signalée en RDC

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Crée le 29-12-2011-01h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi  29-12-2011     09H35  AFRIQUE REDACTION PAR:OBSERAVATEUR

 

 



Une épidémie s'attaquant à la culture du manioc, appelée striure brune de manioc, se propage de plus en plus en République démocratique du Congo. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui tire la sonnette d'alarme en considérant le ravage déjà causé, renseigne qu'aucune variété résistante à cette maladie n'a jusqu'à présent pu être identifiée.


Le manioc constitue non seulement l'aliment de base pour une grande population de la RDC, il est consommé de plusieurs manières. Ses feuilles sont utilisées comme légume et ses tubercules comme féculents, transformés en farine servant de pâte alimentaire ou encore à la fabrication de la chikwangue (une sorte de pain congolais). Le tubercule de manioc peut servir à la confection de plusieurs autres mets comme le frite.

C'est un secret de polichinelle, le manioc est plus q'une denrée stratégique dans la chaîne alimentaire des Congolais. La culture de manioc joue un rôle crucial pour la résilience des populations rurales.

Véritables grainiers naturels, les tubercules peuvent se conserver dans le sol jusqu'à 4 ans après maturité. Ils sont récoltés progressivement selon les besoins et servent ainsi de réserve alimentaire et de source de revenu tout au long de l'année.

Pour son côté pratique, le manioc a été adopté comme culture de base ou d'habitation pour toutes les catégories sociales confondues, en ville comme en milieu rural. Comparé aux cultures céréalières, le manioc présente plusieurs avantages, notamment la capacité de produire plus de 3 tonnes de racines fraîches même dans les sols épuisés où le rendement céréalier ne dépasserait pas 500 kg, supporter un stress hydrique prolongé et une répartition inappropriée des précipitations, ce qui fait de lui l'aliment de base par excellence durant des périodes de sécheresse et de famine et une culture tolérant un entretien marginal en cas de déplacement prolongé.

Pourtant, malgré son importance, la culture de manioc est menacée par diverses maladies virales graves dont la variante ougandaise de la mosaïque (EACMD-UG) qui avait occasionné un effondrement de la production sans précédent de 20 millions de tonnes en 1992 à environ 15,5 millions en 2000, note la FAO.

En réaction à cette menace, la lutte s'est organisée depuis 2011 par la FAO et le ministère de l'agriculture qui ont sélectionné, multiplié et distribué plus de 326 millions de mètres de boutures saines de variétés résistantes à plus de 652000 ménages agricoles qui ont emblavé près de 130000 hectares de champs de production.

 

Une menace pour des résultats acquis

Grâce à cas actions associées à une formation et à une sensibilisation des cultivateurs, l'impact de la maladie sur la sécurité alimentaire et l'économie des ménages a été efficacement limité.

L'apparition de la striure brune de manioc (CBSD), cette nouvelle virose, est encore plus destructive constitue une menace à la pérennisation des résultats acquis par la diffusion des boutures saines des variétés résistantes à la mosaïque, souligne la FAO.

Cette nouvelle forme de virose existe depuis 1935 au Mozambique, au Zimbabwe, au Malawi et en Tanzanie, où elle s'y est longtemps confinée avant son extension en 1994 en Ouganda.

La striure brune du manioc détériore gravement les tubercules de la plante infectée provoquant des pertes de 100 % de rendement. Elle se caractérise notamment par des plages verts clairs ou jaunes qui se développent à partir des nervures secondaires et tertiaires des feuilles matures provoquant une détérioration profonde et complète des tubercules.

En 2011, les spécialistes du manioc ont observé une propagation rapide de la virose dans les provinces de l'Est du pays, mais également des foyers de contamination au Bas Congo. Toujours selon la FAO, des enquêtes menées par CRS en juin et juillet 2011, ont montré que les variétés résistantes à la mosaïque classique actuellement diffusées dans l'Est du pays (variétés Liyayi, Sawasawa et Mayombi) sont toutes sensibles à la striure brune. De même, les variétés Zizila, Obama et RAV en cours de diffusion dans l'Ouest du pays ne sont pas non plus épargnées. A la même année (2011), la Clinique des plantes de Kinshasa, la FAO, l'INERA, l'IITA/RDC et l'ONG CADIM, ont identifié les symptômes de la maladie sur ces variétés au Bas Congo et au plateau des Bateke dans la ville de Kinshasa.

La confirmation de cette nouvelle virose au Nord Kivu et au Bas Congo est corrélée à sa présence au Rwanda, au Burundi, en Angola et en Ouganda. L'apparition des symptômes au Nord Kivu et au plateau des Bateke, proche de Kinshasa, ainsi que le transport des boutures souvent infectées des sources inconnues exigent la mise en place des mesures urgentes pour contenir son expansion et prévenir une éventuelle crise agricole qui entrainerait une crise alimentaire aiguë semblable à celle des années avant 2000, a fait savoir la FAO

Dovin Ntelolo Diasonga

 


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