Crée le 29-12-2011-01h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 29-12-2011 09H35 AFRIQUE REDACTION PAR:OBSERAVATEUR
14 agents de la Ceni aux arrêts sur la demande du Bureau. Les nerfs sont à vif depuis lundi 19 décembre, date de la publication partielle des résultats provisoires
des élections législatives du 28 novembre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). La Centrale électorale avait publié les résultats de 30 circonscriptions électorales
sur les 169 implantées dans le pays. Cette opération avait concerné sept provinces dont le Bas-Congo, l’Equateur, la Province Orientale, le Nord-Kivu, le Maniema, el Katanga et le Kasaï
Oriental.
Depuis le début de la publication de ces résultats, les candidats malheureux aux législatives de 2011 s’entretuent, particulièrement ceux de la Province Orientale.
Pour leur premier acte, ils ont résolu d’abord de traquer le chef d’antenne de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à Watsa, situé à plus de 800 km au nord-est de Kisangani. Ces
candidats malheureux l’accusent « de ne pas avoir publié les résultats de tous les candidats de cette circonscription ». A Isangi situé à 125 km à l’ouest de Kisangani, un chef de groupement
s’est retiré dans le chef-lieu du territoire fuyant les représailles d’un candidat à la députation qui a échoué aux élections.
En effet, après l’affichage des résultats compilés des législatives, 22 candidats de la circonscription de Watsa se sont lancés à la recherche du chef d’antenne de
la Ceni. Ils l’accusent d’avoir «publié une liste des résultats qui ne reprend que les noms de cinq candidats sur les vingt-sept que compte la circonscription». Ces candidats malheureux
exigent des explications du chef d’antenne sur cette «omission» de la liste affichée au CLCR, même si la circonscription n’a que deux sièges à pourvoir.
A Isangi, des sources onusiennes renseignent que le chef de groupement de Lituwa s’est refugié dans le chef-lieu du territoire. Selon lui cité par la radio
onusienne, « sa résidence est investie par des militaires sur instigation d’un candidat aux élections législatives. Ce chef de groupement a battu campagne pour ce député qui a échoué aux
élections ». Pourtant, le chef de groupement de Lituwa affirme que « l’argent, le bétail et les vêtements qui lui avaient été remis par le candidat pendant la campagne avaient bel et bien été
distribués dans les églises ciblées pour influencer le choix des électeurs ».
De son côté, l’administrateur du territoire d’Isangi affirme que les militaires qui ont investi le groupement de Lituwa ont déjà été instruits de quitter cette
entité. Tandis qu’à Watsa, l’autorité territoriale promet d’entrer en contact avec le chef d’antenne pour trouver une solution à ce problème
Pendant ce temps, on signale des fraudes massives ça et là. Face à cette attitude qui frise l’irresponsabilité de la part de quelques agents de la Ceni, le pasteur
Daniel Ngoy Mulunda, président de la centrale électorale, a fait savoir au ministre Luzolo Bambi de la Justice que 14 agents de la Ceni sont aux arrêts sur demande du Bureau de cette
institution.
Corruption et fraudes massives
En effet, suite aux contestations enregistrées dans les opérations de compilation des résultats des législatives nationales, Luzolo Bambi a voulu avoir des
explications claires du président de la Ceni. Ce dernier ne s’est pas fait prier par deux fois pour rencontrer le premier justicier congolais à qui il a rassuré des précautions prises par le
bureau pour remédier car, il ne se passe pas un jour sans que l’on n’entende parler des fraudes massives et corruptions dans tel ou tel autre centre local de compilation des résultats des
législatives nationales 2011 disséminés à travers la République démocratique du Congo.
Face à ce méli mélo, Luzolo Bambi s’est résolu d’avoir les précisions nécessaires auprès du président de la Ceni. Le ministre Luzolo Bambi a donc, au cours de
l’audience lui accordée par Daniel Ngoy Mulunda, échangé sur « les infractions que devront se saisir les autorités judiciaires».
« Devant la propension élevée de contestation qu’on doit attendre, vu le nombre de candidats, il sied qu’il y ait un contact régulier pour ce faire entre le
ministère de la Justice et la Ceni,», selon une source proche de la Ceni.
Daniel Ngoy Mulunda a fait savoir au ministre Luzolo Bambi que 14 agents de la Ceni sont aux arrêts sur la demande du Bureau. Le président de la Ceni a, par la même
occasion, mis en garde les agents de son institution qui se compromettraient. «Car, ils subiront la rigueur de la Loi ».
Par ailleurs, le président de la Ceni a souhaité voir le ministre de la Justice «sécuriser les agents de la Ceni et sévir contre les hommes politiques qui se
comportent de façon indigne» durant les opérations de compilation des résultats. C’est-à-dire ceux qui «corrompent, brutalisent les agents de la CENI ou usent du trafic d’influence».
On apprend que le Procureur général de la République va être saisi par le bureau de la Ceni pour des «cas avérés de flagrance de certains candidats en sa possession
dont les voix seront invalidées ».
Willy K.