Crée le 29-12-2011-15h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 29-12-2011 15H35 AFRIQUE REDACTION PAR:LA TEMPETE DES TROPIQUES
Diomi Ndongala, Olenghankoy, Moni Dela, Pathy Katanga, Franck Diongo, Christian Badibangi, Jacquemin Shabani … sommés d’obtenir une autorisation préalable avant de
rendre visite à leur leader politique. Dans son édition d’hier mercredi 28 décembre 2011, La Tempête des Tropique avait publié en grand titre “ Etienne Tshisekedi en résidence surveillée”. Et
bien, les faits qui se sont déroulés dans l’après-midi ont donné raison à ce quotidien qui est toujours à la pointe de l’actualité.
Hier mercredi 28 décembre, ers 16h00’, une forte délégation de leaders politiques de l’apposition a pris l’initiative de rendre visite Etienne Tshisekedi dans sa
résidence privée située sur l’avenue Pétunias, 10e rue/résidentiel, commune de Limete, à Kinshasa. Eugène Diomi Ndongala, Franck Diongo, Joseph Olenghankoy, Christian Badibangi, Moïse Moni Dela,
Pathy Katanga, Jacquemin Shabani, faisaient partie de ces opposants.
Mais avant d’arriver à destination, ils ont décidé de saluer quelques cadres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui tenaient leur
réunion non loin de l’avenue Pétunias où habite le sphinx de Limete.
Cette réunion à laquelle ont pris part le secrétaire général, les secrétaires nationaux, la ligue des jeunes, la ligue des femmes, les membres du cabinet et les
hauts cadres de l’UDPS, avait pour but d’évaluer la situation politique de l’heure..
Il était aussi question de faire le point de la plainte à charge des éléments de la police nationale congolaise, déposée hier chez l’auditeur supérieur militaire,
signée par Jacquemin Shabani, SG de I’UDPS.
Dans cette plainte, ce parti a dénoncé le pillage de son siège par les éléments de la police nationale congolaise en date du 23 décembre dernier, alors que le
quartier Résidentiel/Limete était entièrement bouclé par ces éléments.
Selon la même plainte, ces policiers ont non seulement violé le siège de l’UDPS, mais aussi passé à tabac les militants qui se trouvaient sur le lieu. A bout
portant, ils ont tué un militant nommé Kingotolo, en levé d’autres et emporté des biens de valeur dont des ordinateurs, imprimantes avec scanneur, mobiliers de bureau, documents importants ainsi
qu’un coffre fort contenant une somme de 425 000 USD.
De là, les deux groupes ont décidé de faire route ensemble pour voir le président du parti dont le siège a été systématiquement pillé pour la quatrième foi en
quatre mois.
Arrivés à l’avenue Cannas, à quelques mètres de celle abritant la résidence de Tshisekedi, ils ont rencontré une barrière de plusieurs policiers postés à cet
endroit.
Ces derniers se sont farouchement opposés au passage de ces paisibles Congolais qui ne voulaient rien d’autre que voir leur modèle politique.
Comme dans leurs habitudes, ces policiers ont même commencé à brutaliser quelques cadres de l’UDPS et bien d’autres leaders de l’Opposition. Des traitements
dégradants étaient sur le point d’être commis, n’eût-été l’intervention d’un major dont le comportement a été salué par des observateurs. Il fallait donc négocier leur passage. Toutes les
explications se sont avérées vaines.
Au même instant, huit pick-up de la police sont venus en renfort, avec un déploiement impressionnant de plusieurs autres éléments, comme s’il y avait une alerte
rouge ou une attaque des ennemis.
Finalement, les commandants de la police qui prenaient langue avec ces hommes politiques ont lâché la phrase qui a donné raison à ceux qui étaient convaincus que
Tshisekedi est assigné à résidence. Ils leur ont clairement dit que pour accéder à la résidence du président de l’UDPS, il faut au préalable avoir l’autorisation de l’inspecteur général de la
police, Charles Bisengimana. C’est donc l’instruction qu’ils ont reçue, et rien d’autre à négocier.
Les journalistes présents sur le lieu n’ont pas pu filmer cette scène malheureuse, de peur que leurs matériels ne soient extorqués. Ils se sont retirés de plusieurs
mètres pour sauver leur intégrité physique.
Ces Opposants ne se sont pas arrêtés là. Décidés d’aller jusqu’au bout de leur logique pour épuiser tous les arguments des autorités de la police, ils ont pris le
soin de joindre au téléphone le général Charles Bisengimana qu’ils ont facilement eu. Après lui avoir posé leur problème, ce haut officier de la police leur a demandé de venir à son bureau pour
en parler de vive voix.
Malheureusement pour eux, ils sont arrivés à ce bureau alors que son occupant n’était plus sur place. C’était la désolation.
Plusieurs observateurs se demandent aujourd’hui si le Congo qui se dit démocratique ne s’est-il pas déjà engagé sur la voie du retour à la pensée unique. Cela,
parce que Tshisekedi n’est plus libre de ce mouvement. Depuis quelques temps, il encerclé par des policiers qui l’empêchent de sortir de son domicile. Ce, sans raison officielle.
Plus grave, il ne peut même pas avoir droit à des visites. Pourtant, quand bien même on est assigné à résidence, on reçoit néanmoins des visites, comme cela se
passe partout ailleurs. Ses militants sont à la merci des attaques meurtrières, enlèvements, tortures et autres traitements dégradants, son siège du parti plusieurs fois violé, dans l’impunité la
plus totale.
LEFILS MATADY