Crée le 29-12-2011-15h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 29-12-2011 15H45 AFRIQUE REDACTION PAR:LE SOFT
Mourir en avion est plus courant en R-dC qu’arriver à destination sain et sauf. Le ministre des Transports et voies de communication (…) ; causés par la flotte de
la compagnie aérienne Hewa Bora; vu la gravité des dégâts tant humains que matériels; en vue de prévenir la récurrence d’autres accidents ; après constat des faits et sur proposition de
l’Autorité de l’Aviation Civile; vu l’urgence et la nécessité. Arrête» : «Article 1er : est suspendue pour besoin d’enquête jusqu’à nouvel ordre, la licence d’exploitation d’un service aérien de
transport public, accordée à la société Hewa Bora Airways n°409/CAB/MIN/TVC/0054/2010 du 25 octobre 2010.
Le Secrétaire Général aux Transports et Voies de Communication et le Directeur Général de l’Autorité de l’Aviation Civile sont chargés chacun en ce qui le concerne,
de l’exécution du présent Arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. Fait à Kinshasa, le 13 juillet 2011. Le ministre des Transports et Voies de Communication a.i Martin Kabuelulu ».
C’est la première décision - en attendant d’autres - prise mercredi 13 juillet au soir, près d’une semaine après le crash de l’aéroport de Kisangani Bangboka international, par le ministre Palu
des Mines Martin Kabuelulu qui assure l’intérim aux Transports et Voies de Communication après que la Palu Laure-Marie Kawanda Kayena eût été révoquée pour incompétence avérée à la suite d’une
série noire survenue dans le secteur.
Responsabilité de HBA engagée
La goutte d’au qui fit déborder le vase fut l’accident d’une embarcation sur l’un de nos cours d’eau qui fit nombre de morts. Le Gouvernement lui cherchait un/une
remplaçant(e). Mais la loi de la série repartait de plus belle ! Signe du tragique laisser-aller et du laisser faire dans le secteur. Selon Kabuelulu, au dernier comptage, le crash de Bangboka a
fait 83 morts. Cinq des victimes n’étaient pas listées sur le manifeste.
La compagnie transportait-elle régulièrement plus de passagers qu’elle n’en déclarait en éludant des taxes? Combien de passagers se trouvaient à bord du Boeing
parti en Enfer? L’enquête l’établira. Dans l’intervalle, réponse de Kabuelulu: 117 et 8 membres. 112 aux dires du D-g de HBA, le Gréco- r-dcongolais Stavros Papaioannou pour qui certains
passagers auraient utilisé des titres de transport aux noms d’autres personnes! Voyager sous de fausses identités ? La responsabilité de HBA est engagée.
Et déjà, les langues se délient et ce qu’elles disent est croustillant. Le commandant Paul Beya Mbombo Mistris qui a péri dans le crash avec 7 de ses co-équipiers,
n’aurait pas touché son salaire depuis trois mois!
De même que nombre d’agents HBA. Si cela est pire dans le cas d’ex-agents Air Zaïre (transformée depuis en Lignes Aériennes Congolaises, LAC) qui culminent 200 mois
«arriérés de salaire, cela montre l’état du secteur!
Et le gâchis qui y a élu domicile! Comment expliquer cela autrement avec de tels taux de remplissage?
Depuis 2009, Paul Mistris n’aurait plus passé de simulateur! Contrairement à l’obligation de la réglementation OACI qui impose à l’aviation commerciale cet exercice
tous les six mois. Le pilote aurait sollicité une intervention en vue de voler au secours d’un enfant malade.
Il n’aurait pas eu gain de cause! Furieux, il aurait filé droit comme une flèche à l’aéro N’Djili sans préparer son vol ni prendre l’enveloppe de vol. Etait-il
psychologiquement au point? L’enveloppe de vol a dû être acheminée d’urgence par un chauffeur HBA.
T.Matotu