Créé le 18 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 19 -2011 22h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le niveau de rentabilité record a été enregistré au cours des décennies écoulées et le gouvernement accorde de plus en plus un intérêt soutenu au projet de relance
de la filière en RDC.
En 1989, les exportations annuelles de café se chiffraient à 12 000 tonnes et l'essentiel de la production provenait des zones rurales. Suite à l'effondrement qui
s'en était suivi, les 20 dernières années, à cause de la chute de la production mais aussi des maladies inhérentes au caféier et une libéralisation mal encadrée, le café congolais a connu une
baisse drastique au point de représenter moins de 9 000 tonnes en 2010, soit une perte annuelle de plus de 230 millions de dollars américains.
L'effort de réhabilitation de ce secteur encore porteur, confie-t-on dans les milieux du gouvernement, devra se faire dans le cadre d'un partenariat public-privé.
Il s'agit non seulement de redonner du travail à au moins 4 millions de ménages congolais dans les zones rurales mais aussi de trouver des réponses durables à l'épineuse question d'insécurité
alimentaire dans les coins reculés du pays. Concrètement, au stade actuel, l'autorité a jugé bon de mettre en œuvre un Document de stratégie nationale pour orienter la politique caféière et
coordonner les actions des intervenants dont les bailleurs de fonds et les organisations non gouvernementales.
Dans cette démarche, le gouvernement s'est assuré du soutien de certains partenaires dont l'Union européenne qui reste attachée, on le sait, à une diversification
des exportations congolaises pour plus de compétitivité de son économie. Toutefois, a insisté le partenaire européen, cette relance ne peut être envisagée que dans le cadre d'une vision de
caféiculture professionnalisée et compétitive avec un engagement fort des privés.
Le Document de stratégie nationale de la filière appelé à servir de principale référence a été élaboré en collaboration avec les professionnels nationaux et
étrangers. Tous les acteurs clefs y sont impliqués, à savoir l'État lui-même, l'opérateur public Office national du café (ONC), les chercheurs en agronomie et les transitaires. Dans ce document,
le dialogue est encouragé comme un pilier important du partenariat nécessaire à construire.
Le dépôt du document auprès du gouvernement est intervenu le week-end sous la conduite du ministre de l'Agriculture, Norbert Basengezi. Pour ses nouvelles
assignations, l'ONC a tablé sur une production de 70 000 tonnes de café d'ici 2015. L'opérateur public s'appuie sur un certain nombre d'éléments internes en nette amélioration comme la capacité
de production de l'entreprise, la qualité du café récolté et les efforts aussi dans d'autres étapes de production dont le processus de traitement, la torréfaction et les circuits de
commercialisation.
Laurent Essolomwa