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Triste fin d'année !

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Crée le 30-12-2011-12h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi  30-12-2011     13H45  AFRIQUE REDACTION PAR:OBSERVATEUR


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2011 tire à sa fin dans moins de 72 heures. Avec tout ce qu'elle nous a réservé comme surprises. Le moins que l'on puisse dire est que cette année aura été moins exquise que les années précédentes. Dans une atmosphère jonchée d'événements malheureux qu'on ait peu connus par le passé, 2011 va léguer à 2012 une litanie de problèmes tant sur le plan politique que sur le plan sociale. 

En effet, 2011 a été particulièrement marquée par l'élection présidentielle et législatives du 28 novembre, sans compter les soubresauts sociaux auxquels les Congolais font journalièrement face. C'est dans cet environnement marqué par des tensions politiques, après la publication des résultats de la présidentielle par la centrale électorale, en l'occurrence la CENI, que les Congolais ont vu leurs espoirs s'envoler, tant la situation sécuritaire et sociale se dégradait au jour le jour. Conséquence : l'effervescence observée en pareilles circonstances les années antérieures a cédé la place au doute, aux grincements des dents, à l'angoisse, au sentiment de révolte et à l'incertitude du lendemain.

Oui, 2011 sera désormais conjugué au passé dans 48 heures. Mais force est de relever que l'année finissant a été un véritable cauchemar pour le Congolais moyen dont la survie dépend de la situation sécuritaire et sociale sur l'ensemble du pays.

Habitué à la débrouillardise pour subvenir aux besoins de son foyer, les soubresauts que le politique congolais a orchestré contre lui, ne lui ont pas permis de s'adonner à son " job " journalier, généralement orienté vers le secteur informel. Pendant plus d'un mois, Kinshasa, la capitale, a été le théâtre de violences verbales et physiques, non sans compter quelques scènes de pillages téléguidés par une classe politique dont le seul souci est " le pouvoir ", à tous les niveaux de la scène politique. La majorité et l'opposition sont montées tellement très haut qu'ils ont montré au Congolais ce qu'ils cachaient sous leurs manteaux : la haine tribale, la xénophobie, l'appel à la désobéissance envers les Institutions légalement établies, le règlement des comptes, l'injure facile, l'incitation à la violence ou à l'intolérance, etc.

Ce tableau ne saurait être plus complet si l'on ne faisait pas allusion à toutes sortes de contestations des résultats supposés ou réels publiés par la centrale électorale dont le seul tort est d'avoir été dans la marge de ses engagements vis-à-vis du souverain primaire et … de la communauté internationale. Ce climat de tension " boutiqué " de la manière que nul n'ignore, a davantage assombri le ciel, alors que le Congolais aspirait à passer les fêtes de fin d'année 2011 en toute quiétude, malgré la fauche qui lui colle à la peau.

Sur le plan social, les foyers de tensions savamment créés ça et là, n'ont pas permis aux opérateurs économiques d'inonder le marché de denrées alimentaires de première nécessité. Ne pouvant opérer dans un environnement de tension, la plupart d'entre eux ont joué à l'attentisme, à part quelques irréductibles qui ont tenu le coup, mais qui ont vu leurs marchandises pillés par des gens sans foi ni loi. Ainsi, le marché des biens et services s'est dépourvu, créant ainsi une surchauffe des prix.

Autre chose : impayés depuis des mois ou des années, le Congolais moyen ne sait plus à quel sait se vouer. Malgré les belles promesses de l'Etat-propriétaire de l'Administration publique et des privés employeurs, il a passé les festivités de la Nativité (Noël pour les moins initiés) dans la morosité la plus totale, en compagnie d'une ribambelle d'enfants.

La fête de Noël n'a pas été au rendez-vous, à part quelques jouets vendus pour la plupart par des Asiatiques qui ont monopolisé le marché des biens et services. Pour se donner bonne conscience, il a recouru à la musique diffusée à tue-tête, du moins pour ceux qui la SNEL compte. D'autres, privés du courant électrique, ont vécu la Nativité dans l'obscurité la plus totale, comme vivant sous une autre époque.

Pendant ce temps, ceux dont la chance a sourit et qui se retrouvent dans la haute sphère de l'appareil étatique ont fait des emplettes dans des shoppings et autres super marchés. Même des opposants supposés qui tirent les ficelles dans l'ombre, se sont bien régalés, au détriment du souverain primaire qu'ils manipulent à tout bout de champ.

Le décor étant planté à la Noël, voici venir la Saint Sylvestre. Le tableau déjà peint le 25 décembre, sera le même, avec le même contenu. Pas de liesse digne, dans une ville à moitié éclairée, sous la hantise d'exactions et autres règlements de compte, alors que sur le marché des biens et services, c'est la désolation et les grincements des dents.

C'est donc avec sentiment de révolte et d'incertitude du lendemain que le Congolais va aborder 2012. On est encore à ce stade là en cette année finissant, à moins que 2011 ait servi de tremplin pour des lendemains meilleurs du Congolais.

Espérer à un lendemain meilleur, c'est le vœu de tout le monde. Même s'il y a encore dans ce pays des gens qui rêvent débout. Véritable triste fin d'année !

Willy Kilapi


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