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RDC: Léon Kengo, législatives, tricherie et Bosco Ntangada

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Crée le 03-01-2012- 11h15 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 03-02-2012     11H25 AFRIQUE REDACTION PAR : Marie-France Cros

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La tension due à la fraude électorale se transfère à nouveau en Europe. Le pouvoir tente de cacher le nombre de victimes de la répression.

La tension politique congolaise, après les élections frauduleuses du 28 novembre, s’est à nouveau transférée en Europe le week-end dernier avec le passage à tabac, à Paris, du "numéro deux" de l’Etat, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo. L’homme, âgé de 76 ans, a été agressé par des Congolais à la sortie de la gare du Nord, alors qu’il allait entrer dans une voiture qui l’attendait. Il a été transporté à l’hôpital Lariboisière - d’où il a dit, lundi, "pardonner" à ses agresseurs. En novembre, il avait été victime d’un malaise cardiaque.


L’ambassadeur de France à Kinshasa a été convoqué au ministère congolais des Affaires étrangères, qui a jugé la situation "extrêmement grave". "Nous considérons que la France a l’obligation d’assurer la sécurité des officiels congolais de passage à Paris, de nos représentants et de notre mission diplomatique", a dit le ministre, Alexis Thambwé. Paris a répliqué que la visite de M. Kengo avait eu lieu dans le cadre d’un "déplacement privé dont les autorités françaises n’avaient pas été informées", ajoutant qu’une enquête était en cours pour déterminer les circonstances de l’agression.


Celle-ci a été attribuée, sur les réseaux internet de l’opposition congolaise, à des "combattants" - nom donné initialement aux jeunes de l’UDPS, le parti de Tshisekedi, et que s’attribuent, depuis quelques années, nombre d’autres opposants, organisés ou non, vrais ou auto-proclamés. Pourquoi agresser un rival de Joseph Kabila à la présidentielle ? Vraisemblablement en raison du récent "rapprochement", dénoncé dans les milieux d’opposition, entre ce dernier et le chef de l’Etat, rapprochement que trahirait la présence de Léon Kengo à la prestation de serment de Joseph Kabila ainsi que le fait qu’il ne réclame plus l’annulation du scrutin frauduleux.


Le dépouillement des bulletins de vote des législatives est, quant à lui, toujours en cours; on sait déjà que le Premier ministre Adophe Muzito a été réélu au Bandundu, tandis que les ministres Thambwé (Affaires étrangères), Endundo (Environnement), Bazibuhe (Sports) ne le sont pas. Suspendue à deux reprises "pour permettre l’arrivée d’experts internationaux", la compilation des bulletins pour les législatives a, à chaque fois, repris sans attendre les experts. Ceux-ci sont censés donner de la crédibilité aux résultats, presque aussi contestés que ceux de la présidentielle.


Au sujet de celle-ci, de nouvelles dénonciations d’irrégularités continuent à tomber. Ainsi, un rapport de l’Onu publié le 30 décembre et rédigé par un groupe d’experts dénonce le fait que Bosco Ntaganda - ex-rebelle congolais recherché par la Cour pénale internationale pour crimes mais devenu néanmoins officier de l’armée congolaise - a obtenu des postes-clés pour ses hommes en échange de son soutien à la réélection de Joseph Kabila. Plusieurs sources au Kivu indiquent que des militaires de l’ex-rébellion de Ntaganda, le CNDP, intégrés à l’armée congolaise, ont fait pression sur les électeurs, dans les zones rurales, pour qu’ils n’osent pas voter pour un autre candidat à la présidentielle que le chef d’Etat sortant.


Et alors que l’opposition continue à dénoncer l’interdiction des manifestations destinées à protester contre la fraude électorale, une circulaire du ministre de la Santé est encore venue exacerber les tensions. Depuis quelques jours sont en effet affichées dans les hôpitaux des notes de service indiquant que par une "note circulaire du 12 décembre 2011", le ministre de la Santé, Victor Makwenge, a "interdit formellement aux hôpitaux publics de fournir des informations de leurs établissements hospitaliers concernant les personnes malades et/ou décédées sans son accord préalable". La note ministérielle précise: "sans l’accord écrit préalable du ministre national de la Santé publique".


L’opposition y voit une tentative de masquer le coût de la répression des manifestations d’opposition. L’UDPS ajoute que des dépouilles de victimes de la répression sont en outre "enlevées" par "des hommes en armes du pouvoir pour une destination inconnue en les faisant disparaître sans inhu mation".


De son côté, l’organisation congolaise Journaliste en danger (JED), dans son bilan annuel, a dénombré 160 cas de violation de la liberté de la presse au Congo en 2011, contre 87 en 2010 - et 125 en 2006, la précédente année électorale, alors que le pays sortait de guerre. La JED demande la suppression du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC), incapable d’"assumer son indépendance" face aux "multiples interférences des politiques et des services de sécurité dans les médias et qui continuent en violations des prérogatives" du CSAC.


Enfin, le ministre de l’Information a décidé de couper Radio France International "jusqu’à mardi" pour protester contre ses informations sur le Congo.

 



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