Créé le 20 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 20 -2011 22h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les chiffres font état d'une cinquantaine d'établissements réguliers sur les 4500 identifiés dans la capitale.
La présence massive des officines non autorisées et donc non contrôlées inquiète au plus haut point les spécialistes en santé qui y voient un risque majeur pour les
Kinois livrés à la merci des commerçants véreux installés derrière les comptoirs. Le gros des pharmacies opérationnelles à Kinshasa est tenu par des non-pharmaciens en violation de la loi
congolaise en la matière, a fait remarquer un spécialiste. Cette situation intolérable avait, à l'époque, sur instruction du gouvernement central, conduit à une opération de fermeture des
établissements non viables fonctionnant sans autorisation. Mais ce n'était qu'une mesure éphémère aux effets très limités au grand dam des autorités.
En effet, toutes les officines ont repris de plus belle leurs activités sur l'étendue de la ville ; elles doivent leur survie à l'incroyable ampleur de
l'automédication ancrée dans les habitudes de la majorité des Kinois. Selon les statistiques, moins de 2% des pharmacies ont l'autorisation de fonctionner à Kinshasa, au pire une seule pharmacie
sur 100 est censée délivrer des médicaments. D'après les spécialistes, une stratégie d'envergure s'impose pour contrer le phénomène.
Devant les difficultés de pouvoir contenir l'entrée frauduleuse des médicaments, particulièrement des génériques qui envahissent le marché local, l'essentiel de la
lutte doit se focaliser sur la sensibilisation des consommateurs. Sur ce point, il faut insister sur le danger que représente l'automédication, a-t-il expliqué. Toutefois, il est aussi important
d'agir au niveau du contrôle des médicaments car il est impossible au stade actuel de répondre aux besoins de la population par la seule production locale encore très faible. Le déficit à combler
reste très important et le gouvernement doit fournir un effort supplémentaire pour renforcer l'industrie des médicaments et prendre des mesures répressives contre les pharmacies illégales opérant
à Kinshasa mais aussi sur l'étendue du territoire national.
Laurent Essolomwa