Créé le 20 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 20 -2011 22h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le parti présidentiel vient de renoncer à la matinée politique qu'il entendait organiser le même jour à N'djili afin de préserver la paix sociale en cette journée commémorative.
Le 24 avril, jour de Pâques, le président national de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) entend communier avec sa base à travers un grand
meeting populaire fiévreusement attendu par la population. Avec ou sans l'aval des autorités urbaines, Étienne Tshisekedi voudrait faire ce jour-là, la démonstration de sa popularité et celle de
son parti qui, jusqu'à preuve du contraire, tient la tête des forces politiques de l'opposition. Le comité organisateur a choisi le site du stade Tata Raphaël pour abriter cette grande
manifestation politique malgré la consigne de sa fermeture pour raison de réfection.
«Le ministre des Sports n'a pas une attitude d'un homme d'État chargé d'un département aussi stratégique. Il s'est comporté en homme politique avec beaucoup de
sentiments. Nous à l'UDPS, nous n'accepterons plus de faire l'objet d'une quelconque discrimination. Nous avons des droits en tant que Congolais et nous devons en jouir pleinement », a martelé le
secrétaire général de l'UDPS Jacquemin Shabani. Il a de ce fait confirmé la tenue de la manifestation à l'intérieur du complexe sportif, n'en déplaise au ministre des Sports.
De son côté, le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) qui envisageait d'organiser une matinée politique le même jour à la place Sainte
Thérèse à N'djili, vient d'y renoncer afin d'éviter tout risque de confrontation entre ses partisans et ceux de l'UDPS. Le président de la Ligue des jeunes du PPRD a confirmé l'information en
mettant le geste de son parti sur le compte de l'élégance politique. L'épreuve de force redoutée, le 24 avril, entre les deux forces politiques n'aura pas lieu. Toutefois, ce cadre du PPRD ne
s'explique guère l'obstination de l'UDPS à vouloir à tout prix organiser son meeting au stade Tata Raphaël pourtant en instance de réhabilitation. Francis Kalombo y voit l'ombre d'un piège ourdi
par l'UDPS dès lors que tout dérapage susceptible de conduire à la destruction des infrastructures sur le site serait imputé au gouvernement qui en paierait le prix eu égard aux restrictions
imposées par la Fédération internationale de football association (Fifa).
« C'est de la provocation. La Fifa a interdit l'organisation des manifestations sur ce site pendant tout le temps que dureront les travaux de réfection. Nous
refusons d'être piégés parce qu'à la moindre casse, des sanctions risqueraient de tomber », a-t-il déclaré. Aussi a-t-il prié les organisateurs du meeting de voir dans quelle mesure délocaliser
la manifestation vers d'autres sites à travers la capitale. « Sachez que tout dépend du comité d'organisation. Je me soumettrai au programme que le comité me présentera », avait déclaré Étienne
Tshisekedi sur la question. Le leader maximo ne s'émeut outre mesure face aux stratégies développées par le parti présidentiel pour lui barrer la route. « Nous en avons l'habitude. Le pouvoir a
toujours tout fait pour empêcher l'UDPS de s'exprimer et même d'exister en tant que force politique », a-t-il déclaré dans les médias.
Notons que pour l'UDPS, la journée du 24 avril est très significative en ce sens qu'elle marque la fin du monopartisme mobutiste qui a duré vingt-cinq ans et
l'entrée du pays dans l'ère du multipartisme. D'où le meeting du 24 avril se veut un moment de souvenir et de consolidation des acquis de la démocratie.
Alain Diasso