Crée le 13-01-2012- 19h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 13-01-2012 21H49AFRIQUE REDACTION PAR :LA TEMPETE DES TROPIQUES
Serge Mayamba condamne avec la dernière énergie cette atteinte grave aux droits et libertés du leader de l'opposition et prend à témoin la communauté
internationale.
Ni la famille biologique, ni la famille politique d'Etienne Tshisekedi wa Mulumba ne peut franchir les barrières de la police placées devant toutes les avenues
conduisant à la résidence de ce dernier pour lui rendre visite. Même son propre frère cadet, Mgr Mulumba, a été empêché de le rencontrer mercredi 11 janvier dernier, vers 19h00, par les
éléments de la police nationale congolaise installés dans le périmètre de cette résidence. Ils n'ont respecté ni son lien de sang avec cet homme politique, ni sa qualité de haut dignitaire de
l'Eglise catholique du congo.
Cette interdiction d'accès dure depuis le 23 décembre dernier.
Le même traitement est infligé à ses proches collaborateurs du parti, comme à tous les opposants qui ont soutenu sa candidature à la présidentielle du 28 novembre
2011. Ils sont refoulés sans ménagement. Ses voisins passent péniblement les mailles des filets de la police pour gagner leurs domiciles. Ils sont parfois obligé de donner des pots de vin pour
négocier leurs passages.
La permanence du parti, située non loin de l'adresse du lider maximo, est elle aussi sous occupation policière depuis sa mise à sac le vendredi 23 décembre
dernier. Les hauts dirigeants de l'UDPS ont, au lendemain de ce pillage, saisi les instances judiciaires, pour dénoncer ce comportement qui ne respecte nullement les règles de la démocratie.
Mais la justice n'a jamais ouvert d'enquêtes afin de punir, conformément à la loi, les auteurs de cette barbarie commise sous l'oeil et la barbe des policiers.Vendredi 30 décembre, une
délégation composée des leaders de l'Opposition politique, conduite par Vital Kamerhe, s'est rendue à la Monusco pour dénoncer l'assignation à résidence de Tshisekedi Wa Mulumba, et exiger sa
remise en liberté sans conditions. De là, la délégation s'est dirigée vers le ministre de l'intérieur pour demander des explications à Adolphe Lumanu. Toutes ces démarches se sont avérées
vaines. Voilà aujourd'hui 20 jours, Tshisekedi Wa Mulumba n'est, toujours pas libre de ses mouvements.
Serge Mayamba : « En termes de santé et de moral, le président Tshisekedi se porte bien »
Répondant hier jeudi 12 janvier aux préoccupations des journalistes, le secrétaire du parti et chef du département des relations avec les forces politiques et
sociales, Me Serge Mayamba, a rassuré les Congolais. Le président Tshisekedi se porte bien en termes de santé e de moral et il continue à faire son travail malgré les conditions lui imposées
par la dictature “, a déclaré l'orateur.
Il a aussi confirmé que “la résidence surveillée demeure “, les mouvements du président suivis, les passants filtrés, les membres du parti interdits d'accès.
Serge Mayamba a pris à témoin la communauté tant nationale qu'internationale pour cette violation délibérée de droits civils et de liberté reconnus par la Constitution et autres traités
internationaux auxquels la République démocratique du Congo a ratifié,
Quant à la délégation de l'Opposition qui s'était rendue il y a peu en Grande Bretagne sur invitation du parlement britannique, “ une partie est déjà de retour au
pays “, a-t-il informé. Par rapport aux résultats de cette mission, “nous en vivons déjà les prémices, tant sur le plan politique que diplomatique “, a lancé le chef du département des
relations avec les forces politiques et sociales/UDPS. Et d'ajouter, “il s'en suivra de bonnes prises de décisions
Concernant la Belgique qui, à travers son 1er ministre, vient de reconnaître le pouvoir de Kabila, “ nous devons prendre nos responsabilités pour amener nos
compatriotes à comprendre que le Congo se trouve entre les mains des gens en qui le peuple ne se reconnaît pas“.
LEFILS MATADY