Crée le 13-01-2012- 19h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 13-01-2012 21H49AFRIQUE REDACTION PAR :LA TEMPETE DES TROPIQUES
L'ONG accuse la PNC de tirer à balles réelles sur des manifestants et reproche aussi à la police sa politisation. Cela dément les prises de positions du ministre
Mende et des autorités policières.
Le Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et de Justice (RRSSJ) contredit Lambert Mende. Dans son rapport rendu public hier jeudi 12 janvier 2012, cette
organisation non gouvernementale dément les propos tenus par le ministre de la Communication et Médias. Le porte-parole du gouvernement avait affirmé que les éléments de la Police Nationale
Congolaise n'ont utilisé que des balles en caoutchouc pour neutraliser les manifestants.
Le colonel Lelo Onondo, porte-parole de la PNC, a aussi nié l'utilisation d'armes à feu pour disperser les manifestations publiques, prétendant que les hommes en
uniformes se munissaient d'armes non létales pour oeuvrer.
Le colonel Lelo a rappelé que la police avait protégé des candidats de l'opposition au scrutin présidentiel. Il a aussi justifié le port d'armes à feu par certains
policiers par le fait qu'ils devaient protéger des personnalités ou des bâtiments publics d'éventuels attaques ou pillages. L'officier supérieur a expliqué que ces gardiens de l'ordre ne doivent
faire usage de leurs armes à feu d'abord à titre de sommation et après, en cas de légitime défense.
Pourtant le coordonnateur du RRSSJ Emmnuel Kabengele, a relevé des dérapages dans le chef de certains éléments de la PNC “ avec comme conséquences mort d'hommes ou
cas de blessures graves ».
Il a accusé les policiers d'avoir usé de grenades et d'armes à feu dans l'exercice de leur profession.
ST/Une police politisée
Le rapport de cette association dénonce par ailleurs le manque de neutralité ainsi que la politisation de la PNC. Toutefois, la RRSSJ a relevé des progrès dans la
mise en oeuvre du processus de réforme de la police.
La PNC a toujours eu la réputation d'avoir la gâchette facile et la main lourde dès qu'il s'agissait de réprimer les manifestations d'opposants politiques.
Cependant, de nombreux policiers ont suivi avec succès des sessions de formation, dispensées notamment par des gendarmes français, pour apprendre à gérer une foule hostile sans recourir à des
armes létales. Mais en pratique, les manifestations de l'opposition en République démocratique du Congo se soldent encore trop souvent par des morts et des blessés raves. Comme si c'était à
dessein les autorités policières ou militaires envoyaient leurs hommes au contact de la foule munis d'armes mortelles et non d'armes à létalité réduite.
Cette situation semble provoquer un malaise au sein même de la haute hiérarchie de la PNC. Ainsi le samedi 10 décembre 2011, le, commissaire général de la PNC, le
général Charles Bisengimana, avait promis des sanctions contre les auteurs de bavures tels des tirs à balles réelles ou encore des vols. L'officier avait reconnu que la police abritait” des
brebis galeuses . Il avait révélé détenir une liste de personnes ayant commis des bévues et promis contre elles des passages en conseil de guerre.
YHR