Créé le 20 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 20 -2011 22h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le niveau d'évolution des prix se rapproche de la zone critique et une forte menace pèse de plus en plus sur des millions d'habitants surtout ceux des pays en
développement.
Depuis Washington, la Banque mondiale a tiré le sonnette d'alarme sur le risque de voir basculer une nouvelle génération dans l'extrême pauvreté et la malnutrition.
À la lumière de récentes statistiques disponibles, le nombre de pauvres à travers le monde s'élèverait à un peu plus d'un milliard de personnes. Le scénario de 2008 se dessine car les prix des
denrées alimentaires poursuivent leur tendance haussière après avoir grimpé de 36%, l'année dernière ; ce niveau est présenté comme proche du pic atteint trois ans auparavant.
L'on estime que 44 millions de personnes, essentiellement des ressortissants des pays à faible revenu, ont subi de plein fouet la hausse du coût des aliments,
depuis juin 2010. La situation confirme, certes, un point de basculement inquiétant. Une nouvelle hausse de 10% pourrait facilement pousser 10 millions de personnes de plus dans l'extrême
pauvreté. Il s'agit en réalité d'une population en proie à la précarité caractérisée par un revenu effectif de moins de 1,25 dollar américain par jour.
Aucun changement n'est envisagé à court terme sur l'évolution de la conjoncture internationale. L'inflation alimentaire continuera donc à sévir dans les pays en
développement. Ces derniers ne sont pas prêts à sortir de la zone critique d'autant plus que les prix montent toujours en flèche et les stocks disponibles demeurent relativement bas.
Laurent Essolomwa
Photo 1 : la relance de la culture maraichère pour empêcher l'insécurité alimentaire dans les milieux ruraux