Créé le 21 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 21 -04-2011 08h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
La ville de Kinshasa connaît une résurgence du banditisme à travers l’amplification du phénomène « kuluna ». Ces bandits, munis d’armes blanches, s’attaquent aux
paisibles citoyens dans leurs maisons, au cours des veillées mortuaires, sur la rue. Ils sont aussi connus pour leurs batailles rangées en pleine rue et pendant la journée, paralysant l’activité
des quartiers.
Malgré les tentatives des autorités compétentes aidées par des structures non gouvernementales pour juguler ce phénomène, ce mal persiste, les agressions sèment le
désarroi au sein de la population. Aucune municipalité n’est épargnée par ce problème. Les Kuluna opèrent en bande ou de façon solitaire. Aussitôt arrêtés, ces jeunes délinquants sont présentés
comme des déserteurs, proches de militaires ou policiers.
La semaine dernière, différents cas à travers la ville ont indigné les consciences des familles. A Limete, une femme enceinte est morte poignardée par des kuluna.
De retour du marché, elle et ses amies ont été agressées. A Mont-Ngafula, un homme a été tué au niveau de l’arrêt Chambre froide vers 20 heures. Dans la commune de Kalamu, un jeune homme de15 ans
a été poignardé dans la parcelle familiale. Quelques minutes auparavant, un voleur avait été surpris en train de forcer les serrures de la porte d’une pharmacie. De peur d’être dénoncé, il a
préféré être achevé devant sa mère. Dans certains quartiers, il est dangereux de se promener à partir de 19 heures.
Face à cette situation, la population accuse les policiers de complices avec les agresseurs. Les policiers, eux, se plaignent de ne pas disposer des moyens pour
accomplir leur mission. Néanmoins, ils sont tous d’accord sur le fait que les criminels arrêtés sont rapidement relâchés par les tribunaux au grand dam des victimes.
MAMIE MUTANDA/STAGIAIRE