Crée le 17-01-2012- 11h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN
CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 17-01-2012 11H26AFRIQUE REDACTION PAR : ARTV
L'arrêt de la grève est consécutif au désengagement du ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Léonard Mashako, dans le dossier d'achat des
véhicules des professeurs. Les membres de l'Association de professeurs de l'Université de Kinshasa (Apukin) ont décidé de reprendre les cours à partir du 18 janvier. La décision a été prise à
l'issue d'une assemblée générale tenue le 14 janvier.
Selon le rapporteur de cette structure, Charles Mbadu, la décision des professeurs est une réaction directe face au désengagement du ministre de l'ESU dans le
dossier des véhicules destinés aux professeurs d'université. À l'en croire, un nouveau compromis a été signé entre l'Apukin et le concessionnaire Auto transport company (ATC), pour la livraison
du lot des véhicules restants.
Le rapporteur de l'Apukin a, par ailleurs, souligné que les interférences du ministre de l'ESU et le manque de transparence dans l'acquisition de ces véhicules ont
été à la base des frustrations observées auprès des professeurs. Ce qui a conduit, selon lui, à l'arrêt des cours dans cette institution d'enseignement universitaire. « Un avenant au contrat des
ventes de véhicules, qui définit clairement les obligations de chaque partie, vient d'être signé sous forme de contrat de vente entre le comité exécutif de l'Apukin et l'ATC », a-t-il
expliqué.
On rappelle que les professeurs des instituts supérieures et universités ont conclu un contrat de vente de véhicule qui a conduit à des retenues mensuelles sur
leurs salaires. De cette entente, seuls 500 véhicules sur un lot de 1 400 sont arrivés à Kinshasa. Après près de six mois de distribution, près d'une centaine de professeurs dont 78 de
l'Université de Kinshasa n'ont pas encore été servis.
Le mécontentement a amené les professeurs à différentes cessations de travail qui se sont succédé dont la grève qui a commencé le 2 novembre 2011. Les professeurs
et leur association ont accusé le ministre l'ESU de s'arroger le droit d'assurer la distribution des véhicules commandés, alors que le contrat d'achat à crédit de ces véhicules a été signé par
l'Apukin et le concessionnaire. Ils ont trouvé en cette implication forcée du ministre une volonté de toucher une commission dans cette affaire. « Il n'aura rien sur le dos des professeurs », a
fait observer le président de cette association, le Pr Kintombole, qui s'était dit prêt à confondre le ministre sur un plateau de télévision.
Dans toutes leurs réclamations, les professeurs exigeaient premièrement, le désengagement du ministre dans cette affaire, estimant que son implication était à la
base du blocage enregistré dans le processus de livraison de ces véhicules.
Lucien Dianzenza