C’était il y a dix ans jour pour jour, le 17 janvier, 2002, une spectaculaire éruption du volcan Nyiragongo détruisait le centre-ville de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo. Aujourd’hui la ville vit toujours sous la menace directe de ce volcan actif qui contient un lac de lave en fusion.
Ce 17 janvier 2002 à 5 heures du matin, trois coulées de lave dévalent la pente du Nyiragongo, l’aéroport est la première infrastructure touchée. La piste est coupée en deux. La lave s’approche de la ville et attaque Goma en plein centre. Elle descend par l’avenue principale, brûlant tout sur son passage, s’élargissant parfois aux rues adjacentes, avant d’arriver au bord du lac Kivu. La coulée se jette dans l’eau dans un énorme bouillonnement de vapeur.
Une chance, la pente du terrain est faible à Goma, du coup la lave va lentement, et encore plus lentement au fur et à mesure qu’elle refroidit. Beaucoup de gens auront le temps de fuir en récupérant le maximum possible de leurs biens.
La catastrophe provoquera le déplacement de 500 000 personnes mais finalement assez peu de victimes au regard de son ampleur. On compte 45 morts. Les dégâts matériels sont inestimables.
Pendant les jours qui suivront, Goma vivra dans l’angoisse d’une émanation du gaz méthane emprisonné au fond du lac. Elle ne s’est pas produite. Aujourd’hui, comme dans toutes les villes volcaniques du monde, on a reconstruit partout sur la coulée, en attendant la prochaine éruption.