Crée le 19-01-2012- 18h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 19-01-2012 21H20 AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Fixée au 13 janvier 2012 par la commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) elle-même dans son calendrier électoral, la publication des résultats
provisoires des élections législatives nationales était repoussée, à la date échue, au 18 janvier 2012. Curieusement, hier mercredi, alors que le décor de la fin d’un long suspense paraissait
solidement planté, cette institution d’appui à la démocratie a décidé de renvoyer tout le monde à une date ultérieure, qui reste à communiquer.
Cet énième report, au lieu de calmer les nerfs des candidats et des millions d’électeurs très échaudés par les résultats partiels et fort controversés déjà publiés
par la CENI, n’a fait qu’aggraver la méfiance envers elle. Certains compatriotes sont tentés de souscrire à la thèse de la compilation, à double ou triple vitesse, des résultats des scrutins
législatifs organisés le 28 novembre 2011 et dont les prolongations semblent loin de s’achever. Dans l’opinion tant nationale qu’extérieure, l’on ne cesse de se poser des questions au sujet de la
vérité des urnes. Dans cette ambiance délétère de cafouillage indescriptible au niveau des centres de compilation de Kinshasa et des provinces, la CENI aura de plus en plus du ma à faire accepter
les résultats qui sortent de ses machinés. . Dans l’imagerie populaire comme dans les états-majors politiques, toutes tendances confondues, l’on doute désormais de la traçabilité du travail qui
se déroule loin des témoins de partis politiques, des observateurs et de la presse. Les contestations, qui proviennent désormais de tous les camps politiques, confirment le malaise et la méfiance
qui se sont installés au sein de la communauté nationale.
En effet, aussi bien des candidats de la Majorité, de l’Opposition que ceux brandissant le label d’indépendants donnent de la voix pour dénoncer des fraudes
électorales planifiées, des cas de corruption d’agents de la CENI, d’interférences des membres du Bureau de la CENI mais aussi des personnes extérieures à celui-ci .dans le processus de
compilation des résultats. Bref, la transparence tant attendue dans la course à la députation nationale s’est transformée en un mur de lamentations, en une terrible déception pour tous ceux qui
avaient cru que les urnes allaient décider de l’entrée ou du retour, à l’hémicycle de Lingwala, de ceux qui ont effectivement bénéficié de la confiance des électeurs.
L’autre lecture des reports intempestifs de la date de publication des résultats provisoires des prétendants à la députation nationale pousse à croire que la
véritable, compilation échapperait peut être aux structures électorales de la Ceni. Les centres de compilation ne seraient-ils que des chambres d’enregistrement des chiffrés compilés hors circuit
? La question reste d’autant posée que dans les requêtes en circulation aux quatre coins de la République et dont quelques copies étaient diffusées dans les médias, des candidats injustement
battus ont fait étalage des opérations de soustraction et d’addition des voix qui ont abouti à des scores en fragrante contradiction avec ceux affichés dans les centres de
dépouillement.
A force de retarder la publication des résultats compilés, la CENI incite, sans le savoir, même des candidats et électeurs qui lui faisaient encore confiance, à
basculer dans le camp des sceptiques. Au bout du compte, que les résultats provisoires concernant le sort des candidats députés nationaux sortent demain, après demain, dans une semaine ou dans un
mois, le sentiment de beaucoup est qu’ils ne vont pas refléter la réalité des urnes. Et, c’est fort dommage pour l’équipe du pasteur Daniel Ngoy Mulunda qui n’a cessé de multiplier des promesses
d’organisation des scrutins transparents, libres, démocratiques et apaisés. Où est l’apaisement lorsque la « maison RDCongo » est traversée par des tensions et des frustrations de l’Est à l’Ouest
et du Nord au Sud?
Kimp