Créé le 21 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 21 -04-2011 08h00 | AFRIQUE REDACTION PAR :
LE POTENTIEL
Depuis hier mercredi 20 Avril, le centre catholique Nganda de Kinshasa abrite les travaux de « l’Entité de liaison des droits de l’Homme en RDC », dont la cérémonie
de lancement de cette structure a été présidée le samedi 17 avril par le vice-Premier ministre et ministre des Postes et Télécommunications, M. Simon Bulupiy Galati. Pour n’avoir pas eu de
réponses appropriées à leurs revendications, les ONGDH ont décidé de sécher leur participation à ces assises.
Les travaux de «l’Entité de liaison des droits de l’Homme en RDC » se tiennent sans les organisations signataires du communiqué de presse remis à la rédaction du
journal Le Potentiel. Il s’agit de : Les Amis de Nelson Mandela pour la défense des droits humains, Ligue des électeurs, Comité des observations des droits de l’Homme, Oeuvre sociale pour le
développement, Les Anges du ciel Lomami Christophe, Synergie Congo culture et développement et de Comité droits de l’Homme maintenant.
Selon le Collectif des ONG de défense des droits de l’Homme en RDC, son assemblée plénière du 11 Juin 2010 avait exigé la mise sur pied d’une enquête internationale
pouvant donner toute la lumière sur le double crime d’assassinat à Kinshasa des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana ; la mise en accusation de tous les
suspects impliqués dans cette affaire pour laquelle des plaintes ont été déposées en bonne et due forme ; des mesures concrètes visant la protection des défenseurs des droits de l’Homme, y
compris les journalistes dans l’accomplissement de leurs missions.
Jusqu’aujourd’hui, constate le Collectif des ONGDH, quelques personnes présumées impliquées dans cette affaire courent librement la rue en RDC et la plainte déposée
par la veuve Floribert Chebeya à l’Auditorat général de la RDC contre l’inspecteur divisionnaire principal de la Police nationale congolaise n’a jamais fait l’objet d’une instruction.
Concernant la sécurité des défenseurs des droits de l’Homme en RDC, le collectif des ONGDH souligne également qu’elle n’a jamais fait l’objet de la préoccupation,
ni du gouvernement, ni de cette « Entité de liaison ».
Le collectif des ONGDH boude également la composition de cette « Entité de liaison », dont les délégations des organisations non prévues dans les textes organisant
cette structure y siègent sans en avoir qualité, ni titre. En plus, poursuit le Collectif, les ONGDH sont seulement représentées par trois délégués sur les 25 membres qui composent cette
structure. Et, au lieu d’être désignés par leurs pairs, ces trois délégués sont plutôt coptés par le ministre de la Justice et des Droits humains.
Quant à son fonctionnement, il n’existe pas jusqu’à ce jour de texte le réglementant, notamment les attributions de chaque partie. En conséquence, les membres du
gouvernement, pourtant prévus dans le texte créant cette «Entité de liaison » s’absentent aux assemblées et l’ordre du jour de cette structure n’a jamais fait l’objet de concertation entre le
ministère de la Justice et Droits humains et les autres membres.
Le Collectif des ONG de défense des droits de l’Homme de la RDC ne demande rien d’autre que la prise en compte de toutes ses observations.