Crée le 25-01-2012-11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 25-01-2012 - 18H55 AFRIQUE REDACTION PAR :CONGO NOUVEAU
Le constat est général à Kinshasa. Les prix des produits de grande consommation ont connu une augmentation inquiétante sur le marché à la suite de l’application de
la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au 1er janvier 2012. Mais du côté des autorités fiscales congolaises, l’on soutient mordicus que ce nouvel impôt qui remplace l’Impôt sur le chiffre d’affaire
(ICA) n’est pas un élément de la structure du prix.
Plus d’une semaine après l’entrée en vigueur de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en RDC, les prix des produits de première nécessité ont sensiblement grimpé sur
les marchés de Kinshasa, comme au marché central, au marché de la Liberté dans la commune de Masina, au marché Gambela, etc. Certaines denrées alimentaires ont vu leurs prix augmentés de plus ou
moins 50 %. Cette hausse de prix a visiblement corroboré la crainte de la population qui s’attendait au bouleversement des prix avec l’application de la TVA.
Mais du côté des autorités congolaises, la flambée des prix à la suite de la TVA. « La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), n’est pas un instrument d ‘augmentation des
prix, mais plutôt un mécanisme qui vient élargir l’assiette, pour permettre à l’Etat d’avoir plus des recettes et aux opérateurs économiques de pouvoir fabriquer des produits à moindre coût », a
déclaré le ministre congolais des Finances Matata Ponyo Mapon. Il a déploré la mauvaise information et l’intoxication autour de ce nouvel impôt. Selon l’autorité financière, l’Exécutif avait pris
des précautions afin que la TVA n’influence pas les prix. «Le gouvernement a pris des mesures notamment pour exonérer les produits de première nécessité afin d’éviter l’augmentation des prix »,
a-t-il fait savoir. Matata Ponyo a fait remarquer que certains produits, jadis taxés à des taux supérieurs de 30% à 36%, seront taxés à 16%, taux fixé par le gouvernement.
Aussi le ministre des Finances a-t-il fustigé le comportement frauduleux de certains commerçants qui superposent la TVA à l’Impôt sur le chiffre d’affaires (ICA).
Cet état de chose est à l’origine de la surchauffe des prix des produits de grande consommation depuis le 1er janvier 201. Et pourtant, indique-t-on, la TVA a substitué l’ICA dans le but de
stopper les différentes pratiques de fraudes fiscales. «Ce nouveau mécanisme n‘est pas un élément de la structure des prix. La TVA est intégrée dans les prix ce qui n‘était pas le cas avec l’ICA,
qui était supporté au niveau de l’importation et de l’intérieur », a part sa part insisté Dieudonné Lokadi, directeur général de la Direction générale des impôts (DGI).
Pour le responsable de ce service public chargé de percevoir des prestations pécuniaires exigées des contribuables sans contrepartie au profit du trésor public, les
produits de fabrication locale vendus à l’étranger devront coûter relativement moins cher avec la TVA. «Le plus grand avantage de la TVA, c‘est donc sa neutralité, en ce qu‘elle permet que les
éléments impôts ne puissent pas perturber les conditions de concurrence. Ce qui fait que les entreprises qui produisent sur le territoire national puissent fabriquer des produits compétitifs », a
affirmé Dieudonné Lokadi.
L’on rappelle qu’il a effectué une tournée dans les supermarchés et autres grandes surfaces de la capitale pour vérifier l’application effective de la TVA. L’on a
ainsi remarqué que sur certaines factures, la mention TVA apparaissait clairement. Une infime partie des vendeurs n’avaient pas encore incorporé le nouvel impôt dans leurs opérations.
M.Ngado