Crée le 27-01-2012- 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 27-01-2012 - 09H25 AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Au nom du peuple. Le peuple, ce n’est pas à confondre avec les foules sans âme qui se laissent aller au gré des vagues. En démocratie, le peuple, c’est le
propriétaire du pouvoir. Faute de l’exercer par lui-même, il le délègue à un groupe de représentants. Hélas ! Toujours trompé, toujours roulé dans la farine, toujours sacrifié par ceux qu’il a
mandatés pour le gérer.
Loin de monter un réquisitoire en faveur du peuple, nous voulons prendre un angle de vue en contre plongée : en partant d’en bas, du point de vue du peuple que
longtemps, on a tenu à l’écart des processus. Depuis l’indépendance, passant par la zaïrianisation, la Conférence nationale souveraine, le Dialogue inter congolais, le gouvernement 1+4, jusqu’aux
élections 2006 et 2011…
Les politiciens ne se battent que pour leurs propres intérêts. Rien pour le peuple. Nous voulons, pour paraphraser l’ex-président brésilien Lula da Silva, avoir «un
pays où les gouvernants travaillent pour le peuple et non le peuple pour les gouvernants».
Sinon, comment peut-on expliquer que, d’année en année, les gouvernements se succèdent, des alliances politiques se font et se défont, mais le peuple congolais,
lui, demeure pratiquement dans la même situation de misère. Les plus pessimistes diront même que le mal s’est aggravé. On a parfois l’impression d’avoir atteint le «degré zéro» du bonheur. Il n’y
a qu’à regarder les gens dans la rue. Tout le monde est fâché contre tout le monde : les acheteurs fâchés contre la TVA, les fonctionnaires fâchés contre Mbudi, les politiciens fâchés contre la
CENI, l’opposition fâchée contre le pouvoir, le pouvoir fâché contre l’Eglise catholique et l’Eglise fâchée à son tour contre la tricherie… De fâcherie en fâcherie, on a l’impression que le pays
s’est arrêté. Ou, s’il avance, c’est dans une marche à reculons.
Chers Apostrophiles, d’aucuns pensent que nous exagérons ou même que nous nous acharnons sur un système qu’une infime minorité défend bec et ongles, pour avoir
résolu provisoirement leurs problèmes, oubliant la misère noire des milliers de vies du Congo profond. Non. Il faudra, tant qu’on en aura l’énergie, ressasser, épiloguer, dénoncer, crier s’il le
faut…, car les idées, c’est comme les clous, il faut souvent marteler pour les enfoncer dans les cervelles même les plus rétives.
Or, ainsi que vous l’aurez remarqué, les élections ne changeront rien sans une réelle volonté politique. Dans la stratégie de certains politiciens, il est question
d’une simple formalité pour rempiler afin que les choses restent en l’état. Debout ! Peuple sacrifié.