Crée le 27-01-2012- 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 27-01-2012 - 10H00 AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Encore un autre rendez-vous manqué de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Décidément, le pasteur-président de la CENI ne sait plus à quel saint
se vouer ni sur quelle branche s’appuyer pour se laver de toute l’opprobre dont il s’est entouré depuis la publication des résultats des élections du 28 novembre.
N’est-ce pas qu’il promettait sur les antennes de la RTNC à qui voulait l’attendre que «okolela ne monoko ya mboka (vous allez pleurer dans votre dialecte)» comme
pour souligner les assurances de CENI. L’homme de l’église, devenu par la volonté de la Majorité au pouvoir, président de la CENI, commandant en chef des opérations électorales, a feint d’oublier
que «l’homme propose, Dieu dispose».
Car, depuis la dernière publication des résultats partiels des législatives nationales le 5 janvier 2012, le président de la CENI semble avoir perdu les pédales. En
effet, plus rien ne lui obéit. Pire, il est honni même dans son propre camp.
Fera-t-il comme le laboureur qui, sentant sa mort prochaine, fit venir sa famille pour le dernier sermon. Le pasteur-président aura-t-il la même réaction face à la
tradition qui l’a porté au perchoir, mais qui, aujourd’hui, est prêt à l’envoyer à la guillotine ?
Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que le président de la CENI se retrouve dans une situation aussi inconfortable ? C’est la question que tout le monde se pose au
regard de la difficulté qu’éprouve la CENI pour tourner définitivement la page des législatives nationales de novembre 2011, sans oublier les stigmates encore visibles de la dernière
présidentielle.
Dans l’état actuel des choses, la CENI et son président n’inspirent plus confiance. Affirmer autre chose, c’est faire preuve d’amnésie. Le discrédit est là. C’est
comme une écharde dans la peau de la CENI qui s’est compromise de plusieurs manières dans l’organisation des élections de novembre dernier.
A notre avis, nous pensons que toute la République doit se mobiliser pour sauver ce qui reste encore de la démocratie congolaise. Le choix de futurs dirigeants des
institutions ne peut pas être l’affaire d’une personne ou d’un groupe d’individus.
Des députés «nommés» ou «cooptés», le peuple n’en veut pas. Le 28 novembre 2011, le peuple a porté son choix sur certaines personnes, crédibles et responsables, à
son avis. N’en déplaise au pasteur-président qui a préféré passer outre cette loi démocratique, tournant ainsi tout le monde en bourrique.
L’enlisement dans lequel il se retrouve témoigne donc de l’étendue des dégâts causés au processus électoral. Alors si j’étais Ngoy Mulunda, je ferai mieux de me
repentir en rendant à Dieu, ce qui est Dieu et à César ce qui lui revient. Sa première expérience dans l’organisation des élections est un fiasco. Mobile valable pour rendre le tablier. Comme il
l’a d’ailleurs envisagé.