Créé le 22 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 22 -04-2011 09h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
D'après le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour lancer
l'opération
« Selon le chronogramme qui avait été établi, la visite de la zone de retour qui devait être faite par les experts devait avoir lieu au mois de décembre 2010, mais
nous l'avons effectué en février 2011. Nous avons donc accusé un retard de deux mois. Au mois de mars, nous avons essayé de lancer la campagne de sensibilisation entre les trois parties, mais
elle n'a pas eu lieu compte tenu de certaines exigences de service. Toutes les parties n'était pas présentes », a expliqué Paul Ndaitouroum, lors d'un point presse le 20 avril, date prévue pour
le rapatriement.
En effet, lors d'une réunion tenue en novembre 2010 à Kinshasa, le groupe de travail technique tripartite réunissant la République démocratique du Congo, la
République du Congo et le HCR, avait prévu de commencer à faciliter le rapatriement des réfugiés de la RDC vivant au Congo à partir du mois d'avril 2011.
L'Organisation non gouvernementale internationale, Search For Common Ground (SFCG), partenaire de mise en œuvre du HCR et d'autres agences du système des Nations
unies, a organisé à cet effet une formation sur l'éducation à la paix, la réconciliation et la médiation, à l'intention des leaders Munzaya et Enyele au début du mois de mars. La formation a
abouti au renouvellement du pacte de non-agression entre les deux communautés et s'est concrétisée par une cérémonie de réconciliation, le 31 mars dernier.
« De nombreuses activités ont été entreprises à Brazzaville et Kinshasa, avec notamment, l'ouverture des bureaux du HCR à Bandaka, Dongou et Limbengue. En RDC, nous
avons déjà préparé le terrain pour le retour de certaines ONG avec qui nous avons entretenu des partenariats dans le cadre de la réconciliation. Les refugiés ont exigé un certain nombre de
conditions, ils ont insisté sur la réconciliation, les conditions de sécurité et la réhabilitation », a précisé le représentant.
Au Congo, sur les 115 000 réfugiés enregistrés par le HCR entre janvier et mai 2010, 80% avaient exprimé la volonté de rentrer chez eux une fois la sécurité établie
dans leurs zones d'origine. À ce jour, certains réfugiés se disent hésitants à rentrer, tandis que d'autres sont prêts à être rapatriés tout en souhaitant bénéficier d'un soutien pour leur
réintégration. Les exigences de sécurité demeurent donc au centre des préoccupations des candidats potentiels au rapatriement.
Rappelons que, c'est depuis octobre 2009 que plusieurs réfugiés venus de la RDC ont traversé l'Oubangui, pour fuir les conflits interethniques dans la province de
l'Équateur, au Nord-Est de la RDC. Actuellement, la République du Congo et la République centrafricaine accueillent respectivement 120 000 et 20 000 réfugiés.
Yvette Reine Nzaba