Crée le 27-01-2012- 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 27-01-2012 - 10H25 AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Le colonel Albert Kahasha, commandant du 808e régiment à Eringeti, une localité située à 54 km au Nord de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a quitté le camp des
Forces armées de la RDC, pendant la nuit de mardi 24 janvier, avec une trentaine d’hommes, dont sa garde personnelle, rapporte radiookapi.net.
Préoccupée, la Société civile craint une défection de la part de cet officier. Des sources militaires dans la région disent attendre le déroulement de l’enquête
avant de statuer, indique la source.
Le colonel Kahasha était à la tête de ce régiment depuis septembre dernier. Il est issu de l’ancien mouvement armé «Mudundu 40», basé au Sud-Kivu. Il a quitté sa
position à Eringenti pour une destination inconnue vers 23 heures. Son véhicule de fonction a été retrouvé mercredi matin, abandonné à deux kilomètres du camp d’Eringeti.
D’après la Société civile locale, deux des hommes qui l’accompagnaient sont déjà revenus au camp. Elle se dit, cependant, préoccupée par cette nouvelle, car la
situation sécuritaire de la région n’est pas stable, malgré de multiples opérations militaires lancées contre les groupes armés, dont les ADF/Nalu.
Du côté des FARDC, le porte-parole de l’opération Ruwenzori, le colonel Célestin Ngeleka, a estimé qu’il était trop tôt pour se prononcer sur cette affaire,
signalant que des enquêtes sont en cours, afin de déterminer s’il s’agit ou non d’une défection.
Les observateurs ne se déclarent pas surpris par cette nouvelle qui ressemble à une désertion au niveau d’un officier supérieur des FARDC. Parce que l’officier
concerné provenait d’un mouvement rebelle. Il a eu le temps de faire son examen de conscience et décider de son avenir.
Mais ce que l’on craint, c’est l’éventualité que le colonel Kahasha regagne les rangs de la rébellion contre l’armée régulière. Il est vrai qu’il sera combattu par
les FARDC en tant qu’ennemi, mais il aura déjà emporté quelques armes et munitions afin de résister. Une autre inquiétude vient du fait qu’il a pris avec lui une trentaine d’hommes qui n’ont pas
eu le temps de savoir où ils vont parce qu’il faut seulement obéir.
Il y a lieu d’attendre le résultat de l’enquête avant de se lancer dans des conclusions hâtives. Il faut rappeler seulement que la province du Nord-Kivu est
la cible privilégiée des groupes armés qui se mêlent aux éléments FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). La motivation de tous ces groupes réside dans l’exploitation des
ressources naturelles du sol et du sous-sol et de l’enrichissement de certains individus.