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Première réunion du Comité de politique monétaire de l'année 2012 - Le taux directeur de la BCC et la réserve obligatoire restent inchangés

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Crée le 02-02-2012-  14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 02-01-2012 - 20H09 AFRIQUE REDACTION PAR : observateur

 



Pour sa première réunion de l'année 2012 tenue ce 31 janvier au siège de la Banque Centrale du Congo (BCC), le Comité de Politique Monétaire (CPM) a décidé de garder le dispositif en place en matière de politique monétaire. Le dispositif en question se présente comme suit : le taux directeur de la BCC à 20 % et le coefficient de réserve obligatoire à 7 %. Pour les souscriptions des Billets de Trésorerie (BTR), la CPM a recommandé une plus grande flexibilité dans l'ajustement de la fourchette d'appels d'offre. Le billet de trésorerie est un titre au porteur de courte durée représentant pour son détenteur une créance sur la BCC équivalente à la valeur nominale du titre majorée des intérêts suivant les différentes maturités.

A travers ces trois instruments de politique monétaire (taux directeur, coefficient de réserve obligatoire et BTR), la BCC peut resserrer ou augmenter la masse monétaire en circulation. Selon les circonstances, elle peut opérer des ponctions de surliquidité, injecter la liquidité, réguler la liquidité, pour maintenir une offre de monnaie en circulation compatible avec les besoins de l'économie. La manipulation de chaque instrument est décidée sur base des données avérées et des analyses pointues faites. Par ailleurs, l e CPM s'est réjoui du ralentissement de l'inflation observé fin janvier 2012 sur le marché des biens et des services. L'objectif de la politique monétaire définie et mise en œuvre, est la stabilité du niveau général des prix. C'est la mission que la BCC a reçu du législateur.

A propos de la politique de change, le CPM a décidé de prendre une pause, après la dernière intervention du 10 janvier 2012 de la Banque Centrale du Congo à hauteur de 20 millions de dollars US sur le marché de change. Cette vente des devises aux banques commerciales par la BCC a permis de ponctionner une partie de la liquidité en FC. Elle a été dictée par la volatilité du taux de change du Franc congolais observée sur le marché de change, dans un contexte caractérisé notamment par une flambée des prix suite à la mauvaise application de la TVA par certains opérateurs économiques.

Dans tous les cas, la BCC était prête à intervenir car le mois de janvier a toujours été caractérisé par une dépréciation du FC sur le marché de change. Il s'agit d'un phénomène cyclique que l'on attendait certes, mais il a été exacerbé par la volatilité des prix causée par l'introduction de la TVA début janvier. Ainsi, la BCC se tient prête à intervenir encore, en cas de besoin, pour stabiliser le taux de change du FC. Selon les informations disponibles, elle dispose suffisamment des réserves de change pour ce faire en cas de choc. A fin 2011, ces réserves internationales se chiffraient à environ 1, 2 milliard de dollars US, soit environ 7 semaines d'importations des biens et des services.

Terminer 2012 avec un taux d'inflation à un chiffre

Au regard de la situation, le CPM exhorte le gouvernement à continuer sans relâche la sensibilisation et l'encadrement des opérateurs économiques dans l'application correcte de la Taxe sur la Valeur Ajoutée. Si la TVA remplace l'Impôt sur le Chiffre d'Affaires (ICA) dans les structures des prix, la situation devra vite s'arranger. Par contre, si la TVA est superposée sur l'ICA ; les difficultés observées vont perdurer. Le retrait de l'ICA au profit de la TVA dans la facturation doit être bien assimilé par les opérateurs économiques assujettis à cette taxe.

Lors du point de presse traditionnel tenu après la réunion du CPM, le gouverneur de la BCC, Jean-Claude Masangu a notamment livré les résultats de la dernière intervention, le 10 janvier, de son institution sur le marché de change à hauteur de 20 millions de dollars US. Il a soutenu que le mois de janvier a toujours été agité sur le marché de change. Si l'on pouvait passer janvier bien, toutes les chances étaient gardées pour terminer l'année 2012 avec un taux d'inflation à un chiffre 9,9 %. " Aujourd'hui, il y a eu un choc avec l'introduction de la TVA. La BCC a injecté 20 millions de dollars US. Elle est prête à injecter plus pour que le taux de change du FC soit maîtrisé. La stabilité du FC serait une excellente chose. Il faut travailler à l'encadrement des opérateurs économiques pour que la TVA soit bien appliquée. Quant à l'impact de l'intervention de la BCC, on aurait pu intervenir davantage. Nous observons une pause avant de contribuer à intervenir ".

Sur le regain de l'inflation, il a rassuré. " Il ne faut pas trop s'inquiéter. La première semaine de janvier 2012 a été difficile. Mais, pendant la dernière semaine de janvier nous avons retrouvé le même rythme de formation des prix que lors de six derniers mois de 2011 ". Il va falloir que l'inflation soit sous contrôle pour terminer 2012 avec un taux d'inflation à un chiffre comme arrêté dans le cadre du Programme Economique du Gouvernement (PEG II). C'est un pari pour la BCC.

Pour mémoire, le CPM dans sa configuration actuelle réunit les experts de la BCC et des représentants de la Présidence de la République, de la Primature, des ministères des Finances et du Budget. Cela permet notamment la poursuite des politiques monétaire et budgétaire coordonnées, gage du maintien de la stabilité macroéconomique. Présidé par le gouverneur de la BCC, le CPM est un cadre de conception, d'exécution, de suivi et d'évaluation de la politique monétaire. Il est chargé de suivre au jour le jour l'exécution de la politique monétaire et de change, d'en évaluer les résultats par rapport aux cibles fixées par la programmation monétaire, de proposer à l'autorité monétaire des mesures de politique monétaire et de change et toute autre mesure pour améliorer la conduite de cette politique, de suivre l'évolution de la conjoncture économique intérieure et internationale en vue d'anticiper les problèmes et les chocs qui pourraient affecter la politique monétaire.

Ci-après le communiqué de presse publié par le CPM au terme de sa réunion.

Didier Munsala Buakasa


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