Crée le 03-02-2012- 5h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour levendredi 03-01-2012 - 05H29 AFRIQUE REDACTION PAR : CONGO NOUVEAU
Une polémique est née dans la presse kinoise autour du voyage que Vital Kamerhe, ancien président de l'Assemblée nationale et candidat à la dernière élection
présidentielle, vient d'effectuer à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Selon un confrère de la place, le président national de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC) et sa délégation auraient été éconduits. Pour sa part, LA Prospérité
affirme que Vital Kamerhe est parvenu à rencontrer quinze présidents africains au siège de l'Union Africaine (UA). Débat.
En effet, en marge du sommet de l'Union Africaine (UA) qui s'est tenue dernièrement dans la capitale éthiopienne, Vital Kamerhe avait conduit une délégation de
l'Opposition composée de Félix Tshisekedi (fils du leader de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et de Martin Fayulu (le président de l'Ecidé).
Comme pour répondre aux uns et autres, le leader de l'UNC a déclaré, à son retour, mardi 31 janvier 2012 à Kinshasa, que «certains chefs d'Etat africains sont plus
que favorables pour le recomptage des voix des élections présidentielle et législatives en RDC». Candidat malheureux au dernier scrutin présidentiel, l'ancien président de l'Assemblée nationale a
affirmé avoir rencontré plus de quinze chefs d'Etat africains à qui il dit avoir remis un mémorandum demandant ce recomptage des voix.
Il y a lieu de rappeler, à ce sujet, que le recomptage des voix est réclamé par une frange de l'opposition congolaise, qui considère que le double scrutin du 28
novembre avait été entaché de beaucoup d' irrégularités. Les leaders de l'Opposition refusent, jusque-là, d'admettre les résultats de la présidentielle tels qu'annoncés par la Commission
Electorale Nationale Indépendante (CENI), le 9 décembre 2011, et confirmés par la Cour suprême de justice (CSJ).
A la tête d'une délégation parallèle?
A l'auto-proclamation d'Etienne Tshisekedi comme Président élu de la République Démocratique du Congo, certaines sources indiquaient que Vital Kamerhe -qui ne
reconnaît pas l'a victoire de Joseph Kabila à la dernière présidentielle aurait conduit une délégation parallèle à celle conduite par le ministre congolais des Affaires étrangères. Répondant à
ceux qui soutiennent cette thèse, le président de l'UNC a eu ces mots : «Nous ne sommes pas allés avec la prétention de siéger Nous ne sommes pas des perturbateurs. Nous savons lire le droit
international et à quel niveau s'arrêtent nos prérogatives. Mais (...) en tant qu'ancien candidat président de la République, je pouvais me permettre (...) de rencontrer un certain nombre des
chefs d'Etat, les sensibiliser sur la situation d'un grand pays d'Afrique, avec neuf voisins, pour qu'ils ne viennent pas courir après les événements».
Vers un dialogue inclusif ?
Secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et ancien président du Sénégal, Abdou Diouf appelle l'organisation d'un dialogue
inclusif en RDC afin de trouver une solution à la crise post-électorale et d'assurer le respect des principes démocratiques dans la poursuite du processus électoral en RDC.
Il semble la tenue de ce dialogue soit hypothétique. Dans le camp de Joseph Kabila on se dit être prêts à dialoguer avec les autres acteurs politiques congolais,
mars seulement au sein des institutions. Du côté du parti d'Etienne Tshisekedi on s'oppose carrément à l'initiative de l'ancien président sénégalais. «Etienne Tshisekedi a été élu le 28 novembre
2011 par l'ensemble du peuple congolais, soutiennent les proches du lider maximo. Avec qui et pourquoi va-t-il négocier?»
Thomas NABOR