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Quid des enlèvements d’ouvriers chinois en Afrique ?

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Crée le 03-02-2012-  18h45 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 03-01-2012 - 18H49 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL


La question vaut son pesant d’or, tant on sait qu’en mois d’un mois, des dizaines d’ouvriers chinois travaillant sur le continent noir ont été l’objet d’enlèvement et de demande de rançon, notamment au Soudan et en Egypte, suscitant ainsi une réflexion de Chine Nouvelle. Selon l’agence nationale chinois, plusieurs dizaines d’ouvriers chinois ont été enlevés récemment au Soudan et en Egypte, ce qui a nourri les reportages de certains médias occidentaux qui ont mis en cause la stratégie adoptée par les entreprises chinoises ces dernières années consistant, selon eux, à envoyer leur propre main-d’oeuvre à l’étranger, poussant ainsi certains commentateurs à croire que les prises d’otages seraient la conséquence de cette stratégie.

Il est vrai qu’au fur et à mesure du développement de la Chine sur le plan économique, les entreprises chinoises, surtout celles qui sont spécialisées dans la construction des infrastructures, ont commencé à sortir du pays pour exploiter les opportunités offertes par les marchés étrangers.

«Quand les entreprises chinoises du BTP prospectent les marchés extérieurs, l’Afrique apparaît comme un choix incontournable. La raison en est que les marchés dans les pays développés d’Europe et d’Amérique sont presque saturés, alors que beaucoup de pays africains ont un certain retard dans le domaine de la construction des infrastructures.

«Les Africains ont besoin du savoir-faire chinois pour améliorer leurs infrastructures, afin de stimuler leur croissance économique», a commenté He Wenping, une experte sur l’Afrique de l’Académie chinoise des sciences sociales.

De la Somalie dans le Nord-est du continent jusqu’en Angola dans le sud-ouest, de la Mauritanie dans le nord-ouest jusqu’à l’île Maurice dans l’océan Indien, la Chine a participé à plus de 500 projets de travaux en Afrique jusqu’en 2009, d’après le Livre Blanc publié fin 2010 par le gouvernement chinois sur la coopération commerciale sino-africaine.

Plus précisément, la Chine a aidé les pays africains à construire plus de 2 000 km de routes, plus de 3 000 km de chemins de fer, une centaine d’écoles, une soixantaine d’hôpitaux, et a annulé plus de 3 milliards de dollars de dettes en Afrique.

On peut citer en exemple le nouveau Centre de conférence que la Chine a remis à l’Union africaine à Addis-Abeba. Le nouveau Centre de conférence de l’Union africaine est la réalisation d’un projet digne de l’amitié et de la solidarité sino-africaine, a déclaré Jean Ping, président de la commission de l’UA à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de ce complexe, «dont la tour est sans doute la plus haute d’Addis-Abeba, irradie dans tous les sens du terme, toute la lumière et les promesses de l’Afrique».

Jetant un regard sur les pratiques d’entreprises d’autres pays étrangers qui se lancent elles aussi sur les marchés hors de leur propres frontières, Mme He a fait remarquer que «l’exportation de la main-d’oeuvre n’est pas un phénomène typiquement chinois, les pays fortement peuplés comme l’Inde et le Pakistan exportent aussi des ouvriers. Les entreprises chinoises ont tendance à utiliser la main-d’oeuvre locale, mais faute de technique et de savoir-faire nécessaires, elles ont dû, pour l’instant, faire appel à leurs compatriotes pour les chantiers en Afrique».

Par ailleurs, en ce qui concerne les entreprises occidentales, leur présence en Afrique est plus importante que celle des entreprises chinoises. La différence entre elles est que les entreprises occidentales se concentrent sur les projets de construction des capacités des gouvernements locaux.

Et les entreprises du BTP occidentales, dans les rares cas quand elles remportent des appels d’offres en Afrique, font en général appel à des sous-traitants locaux.

«C’est pour cette raison qu’on voit très rarement la présence d’ouvriers occidentaux sur les chantiers en Afrique», a expliqué Mme He, qui a ajouté que «les enlèvements d’ouvriers chinois ne sont pas la conséquence de la stratégie des entreprises chinoises» d’envoyer leur main-d’oeuvre à l’étranger.

«Pour s’enrichir, il faut en premier lieu construire des routes», dit un proverbe chinois. Au quotidien, les efforts de la Chine pour aider l’Afrique à améliorer ses infrastructures sont hautement appréciés par les populations locales.

Il faut donc souhaiter que ces efforts fructueux soient maintenus, quels que soient les incidents regrettables susceptibles de survenir occasionnellement.

Matshi/Cn


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