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Investiture : La foule et les opposants ont fait de lui le candidat

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Créé le 25 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi 25 - 04-2011 15 h00 | AFRIQUE REDACTION  PAR : CONGONEWS

 

En théorie, le stade Tata Raphaël comprend quelques 40.000 places assises, selon les chiffres officiels. Comptez qu'Etienne Tshisekedi a fait le plein des gradins à additionner à la foule qui s'est massée sur la piste autour de l'aire du jeu, fermé pour laisser son nouveau revêtement synthétique se consolider, la somme donne une présence de plus de 50.000 personnes lors du meeting de l'historique opposant.

 

Ajouter à cela l'immense foule qui a dû se contenter d'écouter le meeting en dehors du stade et tous les autres qui ont suivi la retransmission en live sur CANAL KIN et RLTV sur des petits écrans installés dans la multitude des terrasses environnates, les Tshisekedistes n'exagèrent pas lorsqu'ils avancent les chiffres de près de 100.000 personnes. Ingele Ifoto s'en est déclaré émerveillé. «Je n'avais plus rien vu de tel depuis la dernière campagnes électorale en 2006 », a déclaré ce député très avare pour les compliments. S'il s'est agi d'un test comme «CONGONEWS» l'a écrit dans précédente édition, Tshisekedi a fait plus. D'ailleurs, il l'a reconnu lui- même, affirmant que lui et les siens ont démontré avec cette mobilisation qu'ils sont des anciens combattants.

 

 

L'autre test était de réunir le plus d'opposants pour prouver la capacité à fédérer. Eh! Tshisekedi a bel et bien réussi le pari. Il a réuni autour de lui tous les gros gabarits de l'opposition comme Gilbert Kiakwama kia Kiziki, devenu l'une des têtes pensantes dans toutes les réflexions communes de ces derniers jours, Roger Lumbala et son secrétaire général Moïse Moni Della, Delly Sesanga, Thérèse Pakasa, Franck Diongo et ses compagnons de la DTP -Martin Fayulu, Steve Mbikayi, le professeur Kandanda- Jean-Claude Vuemba, Jacques Chalupa qui ne s'est pas empêché de chanter à l'unisson avec la foule, Bertrand Ewanga dont le président Vital Kamerhe s'est excusé pour un voyage à l'étranger, Hubert Efole... Et la liste n'est pas exhaustive. Une absence très remarquée, celle de la direction du MLC. Ni l'une, ni l'autre aile n'ont été représentées. Seuls des militants Bembistes se sont fait remarquer avec le label de la fourmi au vent. Pourtant, les cadres bembistes avaient reçu les cartons d'invitations.

 

 

Un test réussi par là, satisfecit de l'autre, il ne reste plus qu'à parler d'une sorte d'investiture obtenue à la clé de la part des opposants partis de Tata Raphaël avec l'idée qu'ils n'ont pas un autre leader pour incarner au mieux les aspirations de la foule. Tshisekedi est donc investi. Le plus dur pour lui, c'est d'être en mesure de gérer les ambitions des uns et des autres et surtout de bien négocier la fin du mandat de Joseph Kabila là où certains de ses pairs opposants l'accusent d'avoir déjà concédé pour la formation d'un gouvernement d'union nationale à la demande des chancelleries occidentales. Face au public, Tshisekedi a plutôt renouvelé, dans un speech en lingala, la position connue de tous, à savoir qu'au 6 décembre prochain Joseph Kabila n'est plus président de la République.

 

 

«Soki basalisa ba élections te, bino moko boyebi oyo tokosala mokolo yango (entendez : s'il n'y pas élections, vous savez vous-mêmes ce que nous allons faire ce jour là), a prévenu Tshisekedi. La foule lui a rétorqué Tunisie ou Egypte. A Tshisekedi de se demander si les Kinois étaient prêts pour un tel mouvement. Des vivats qui sont partis des tribunes ont tout dit. Et Tshisekedi, lui, a temporisé, appelant ses partisans à utiliser leur bulletin de vote dans l'isoloir. Signe qu'il est disposé à la paix, le lâcher des pigeons auquel il a procédé pour boucler son meeting. Malgré cette tempérance, l'homme a pris le pouls des Kinois et sait désormais qu'il peut recourir à la rue à tout moment en cas de couac majeur. Tshisekedi a fustigé les violations répétées des droits de l'homme.

 

 

Il a parlé nommément du cas de Floribert Chebeya, déclarant que les vrais assassins n'avaient pas comparu. La foule l'a poussé a reprendre le nom de Fernando Kuthino dont des sources disent qu'il a été agressé dans sa propre cellule. Certains disent même qu'il s'en est tiré avec un bras cassé. La gestion des entreprises du Portefeuille de l'Etat n'a pas échappé à la critique de l'harangueur. Tshisekedi a dénoncé la corruption avant d'épingler le cas de Gécamines, la MIBA, l'ONATRA amenés à la faillite. Son message a eu tout l'air d'un discours de campagne.

 

 

A chaque critique, il a rassuré que l'UDPS allait faire mieux. Il a même fait un clin d'œil aux multinationales en procès contre le gouvernement comme la canadienne Firt Quantum. Message capté de l'autre côté de la Méditerranée et de l'océan Atlantique où Tshisekedi entreprendra, selon son calendrier de mai prochain, une tournée qui commencera par Pretoria, en Afrique du Sud. Le pèlerin se rendra ensuite à Bruxelles, puis dans certaines capitales occidentales, notamment Berlin et Stockholm avant de boucler la boucle à Washington DC. Retour au pays, Tshisekedi prévoit de s'attaquer à l'Est de la RD-Congo à partir de Bukavu.

                                                                                   H.Michel Mukebayi Nkoso 


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