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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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RDC : l’envol ou la chute

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Crée le 16-02-2012-  07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 16-02-2012 - 15H25 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL



16 février restera une date importante dans les annales du pays. Elle marque la grande rentrée politique en RDC après les élections hyper médiatisées de 2011 et qui continuent à soulever des vagues. Mais aussi la nette ligne de démarcation entre la fin de la «période de grâce» et une nouvelle ère. Celle qui consiste à préserver et à consolider des acquis pour un véritable envol, ou un retour à la case départ. Ce qui se traduirait par une chute.

Ce jeudi 16 février est un jour pas comme les autres. Une journée hyper politique. Deux événements se disputent l’affiche : la grande rentrée politique avec la convocation de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, et la commémoration du XXème anniversaire du «massacre des chrétiens», le 16 février 1992, aux temps forts du règne de Mobutu. Journée qui avait donné le coup de grâce au régime de Mobutu et une nouvelle impulsion démocratique. La suite ne sera que le couronnement de cette volonté populaire.

Deux événements qui ont un dénominateur commun, à savoir la consolidation des institutions de la République, le renforcement du processus de démocratisation, l’instauration d’un Etat de droit, et enfin le relèvement des défis d’un développement durable ainsi que de la promotion humaine.

Paris et défis

Ce dénominateur commun renferme en lui des paris et des défis qui ne sont rien d’autres que de véritables challenges. En effet, les élections 2011 sont toujours contestées par une bonne frange de la population congolaise. Conséquence d’un processus électoral entaché d’irrégularités telles que relevées par des missions d’observation tant nationales qu’internationales.

Des procédures adéquates voire des manifestations parallèles, ont été engagées dans le but d’assainir l’environnement politique dans cette perspective d’examiner des voies et moyens susceptibles de corriger ces insuffisances. Aussi, la rentrée politique de ce jour marquée par la convocation de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale est l’une des voies appropriées pour corriger ces erreurs.

En fait, l’on attend de cette assemblée une représentation nationale responsable et hautement politique. Une assemblée nationale qui doit disposer d’une majorité parlementaire crédible et une Opposition rassurante. Une assemblée nationale composée de dignes représentants du peuple congolais afin d’accompagner sa volonté de vivre dans un Etat, d’appartenir à une Nation au sens classique du terme.

Un Etat et une Nation prêts à faire face aux défis de la paix et sécurité ; de la bonne gouvernance et de la démocratie ; de l’accroissement économique et du bien-être social. Un Etat et une Nation prêts à assurer l’envol de la République démocratique du Congo vers des destinées meilleures.

Ce ne serait pas sans péril. Aussi, faudra-t-il entreprendre l’assainissement politique qui se manifeste souvent par la persistance de la crise politique. Une crise politique aux multiples facettes qui crée l’impasse, déstabilise les institutions nationales pour conduire incontestablement à la désintégration politique avant de consacrer la désarticulation du circuit économique. La fatalité sera inévitablement la déshumanisation du peuple congolais. Le constat sera amer : retour à la case départ. Donc, la chute.

Voilà pourquoi la menace de l’Opposition, particulièrement l’UDPS, de boycotter cette rentrée politique ne doit absolument pas constituer un fait divers. Mais une dimension politique à gérer avec toute l’attention voulue dans cet élan d’assainissement de l’environnement politique.

Le courage politique

Que faire ? Interrogation pertinente tant le moment est crucial pour le pays. L’alternative est là : l’envol ou la chute. Dans l’immédiat, il importe de se dépouiller du vieil homme afin de sortir des sentiers battus : ceux qui entretiennent l’intolérance, l’arrogance, le radicalisme, l’extrémisme. Aussi, la panacée passe par la dépersonnalisation, à tout prix, des institutions nationales pour qu’elles demeurent réellement républicaines.

Dans le même ordre d’idées, déployer le grand arsenal de la diplomatie agissante pour rapprocher Joseph Kabila d’Etienne Tshisekedi. Non pas que l’un et l’autre reconnaissent la victoire ou la défaite de l’un ou l’autre, vice-versa. Le moment n’est pas celui de savoir qui a tort ou qui a raison. Mais qu’ils se parlent dans l’intérêt supérieur de la nation. En effet les deux personnalités sont dans deux logiques différentes : le premier dans la logique de la légalité. Il a été élu, proclamé par la CENI et confirmé par la Cour suprême de justice.

L’autre se trouve dans cette «logique de libération», se considère comme «élu par le peuple» et conteste les résultats de la CENI et de la Cour suprême de justice. Comment rapprocher ces deux logiques tant ces deux personnalités politiques se réclament «élus du peuple congolais» ? Comment, au nom de ce même peuple congolais, faire triompher la légalité, la légitimité, la justice et la vérité ? Le dialogue entre les deux personnalités doit proposer des réponses à ces deux interrogations.

Presque au même moment, songer à mettre sur pied un cadre permanent de dialogue qui ne doit nullement supplanter les institutions de la République. Mais une structure, ad hoc, du genre «Commission de Vérité et réconciliation», ou un «Comité des sages», c’est selon, avec obligation morale et politique de consacrer la liberté des manoeuvres à la RDC pour dégager des pistes de sortie de toute crise. Question de ne plus jamais, alors plus jamais, de prendre le peuple congolais en otage.

Au demeurant, il s’agit bel et bien de prendre de l’envol ou de chuter. Dès ce jeudi 16 février 2012.

 Freddy Monsa Iyaka Duku


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