Créé le 28 -04-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 28 - 04-2011 21 h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALMARES
Changement d'acteur à la Ceni. Le président de cette Commission a décidé de se retirer momentanément de la scène. Sur la pointe des pieds? Les apparences sont
flagrantes. Convaincu que sa rengaine sur le respect des délais constitutionnels ne convainc plus grand monde, Ngoy Mulunda a passé le flambeau à Jacques Ndjoli, son vice-président.
C'est lui qui, ces derniers jours, embouche la trompette du respect des délais constitutionnels.
Membre influent de l'opposition, incarnant de surcroît la ligne dure de son parti, le Mlc, l'implication de Jacques Ndjoli dans les débats sur cette question
cruciale, apparaît indispensable.
Cette implication a le mérite de convaincre l'opinion publique à l'ouest, particulièrement à Kinshasa, où l'opposition règne presque sans partage sur la rue. Aux
premiers jours de la prestation du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante, le président de cette dernière avait le vent en poupe au sein de l'opinion
publique.
Mais très vite, des zones d'ombre sont venues obscurcir l'horizon du nouveau bureau. Les difficultés rencontrées dans le processus d'enrôlement de nouveaux
électeurs et de révision du fichier électoral, comme les réalités complexes du terrain ont sérieusement corrodé l'enthousiasme suscité par Ngoy Mulunda et son équipe.
Au point que le secrétariat exécutif de la MP s'est vu obligé de sortir de sa réserve. Tant les critiques générales avaient inlassablement tendance à présenter la
Ceni comme un appendice de la Majorité présidentielle.
Louis Koyagialo s'est énergiquement opposé à cette manière « biaisée » de voir les choses.
Le bureau de la Ceni est hétérogène et fonctionne sur une base consensuelle, a-t- il fait remarquer. L'opposition, qui constitue presque la moitié du quorum du
bureau de la Ceni, trois prestataires sur sept, pèse lourd dans la prise des décisions de la commission.
Encore qu'il ne faut pas oublier qu'avec le désistement de Flavien Misoni, la majorité évolue amputée d'un membre. Ce qui ramène son quorum à égalité avec
l'opposition.
A pas feutrés
Le respect du délai constitutionnel du 06 décembre reste une question hypersensible.
Tout le destin de la nation congolaise se joue autour de cette question. A trop la manipuler sans précaution, elle risque de provoquer un effet boomerang aux
conséquences incalculables.
Déjà qu'avec le meeting de Tshisekedi le dimanche 24 avril dernier, la pression est montée d'un cran autour de cette question, l'heure appelle à la vigilance tous
azimuts.
En exposant sa personne aux premières lignes du front, le président de la Ceni met en péril sa crédibilité autant que celle de sa famille politique qui a parrainé
sa candidature.
Certes, une fois désignées, les personnalités de la Ceni sont supposées couper le cordon ombilical avec leurs parrains.
Sur le principe, oui. Mais, dans la pratique, chacun reste, dans une mesure peu perceptible à son groupe d'origine.
Dans l'une de ses dernières sorties, Jacques Ndjoli en a confirmé la réalité. Il a dit être au bureau de la Ceni à la demande expresse de Bemba et a promis de
travailler suivant les orientations de loyauté et d'abnégation pour la patrie lui transmises par le président national du MLC. C'est sur cette base donc que des souffleurs, dans l'ombre de la
majorité, ont suggéré au pasteur- président de ne pas trop porter le chapeau des engagements solennels. Il faut laisser l'opposition mouiller aussi son maillot. Ainsi, en cas d'atterrissage en
catastrophe, les responsabilités seront partagées.
LP