Crée le 05-03-2012- 12h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR
EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 05-03-2012 - 16H45 AFRIQUE REDACTION PAR
: CONGO NOUVEAU
La situation est confuse à l’Assemblée nationale où quelques ministres devenus députés nationaux portent une double casquette de «ministre-député». Une chambre
basse «monstre» siège à l’hémicycle du Parlement. Qu’est-ce qui empêche les ministres, à démissionner? Attendent-ils leur prime de sortie? Sous quelle étiquette siègent-ils? Pourquoi se faire
accompagner par la garde de sécurité leur accordée par le gouvernement? Telles sont là entre autres questions que se posent les observateurs.
La loi en vigueur en RDC met un accent particulier sur l’incompatibilité dans l’exercice de certaines fonctions dont celle de ministre-député causant une confusion
totale lors des plénières à la chambre basse du Parlement. En attendant qu’ils ne démissionnent pour s’adonner à leurs obligations parlementaires telles que leur conférées par le souverain
primaire, les membres du gouvernement élus députés nationaux s’accrocheraient à leurs fauteuils ministériels et jouent de ce fait à deux fonctions pourtant incompatibles. A ce sujet, certaines
indiscrétions avancent comme motif: le paiement de la prime de sortie que ces ministres-députés attendraient de la part du gouvernement. Certes, tout comme les députés nationaux de la législature
précédente qui reçu à chacun une jeep dernier cri d’une valeur qui se situerait dans la cinquantaine des milliers de dollars US, le gouvernement doit leur allouer cette précieuse
prime.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2012 n’ayant pas été voté par la représentation nationale sortante, le gouvernement est donc contraint de puiser sur les crédits
provisoires afin, de décanter cette situation. Sinon, une monstruosité fait jour à la représentation nationale.
A quel titre y siègent-ils ? Député national, ministre ou tous les deux à la I’ois, s’interrogent les observateurs habitués des couloirs du Palais du
peuple.
Alors que tous les élus y arrivent sans garde, du moins apparent, les ministres élus font leur entrée à l’hémicycle sous escorte de leur garde rapprochée. Ministre
ou députés? Leurs collègues députés n’ayant pas exercer la fonction de ministre, vont-ils les appeler collègue ou Excellence? Violation manifeste et intentionnelle de la Constitution de la
République qu’ils sont censés défendre avec la dernière énergie, en tant qu’élus du peuple. La ceinture sécuritaire des ministres sortants entrave au plus haut point les relations devant exister
entre collègues. Les élus «non gardés» se disant dès lors plus forts et légalistes que leurs collègues «ministres-députés».
Une Assemblée nationale monstre. Quoi donc !
Par élégance politique, les ministres devenus députés nationaux devraient en principe démissionner du gouvernement et s’adonner très vite à leurs obligations
parlementaires plutôt que de porter une double casquette qui traduit à suffisance combien ils se moquent de leurs électeurs. Elégance politique oblige!
Daudet Luzayamo