Créé le 29 -04-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 29 - 04-2011 21 h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
L’Opposition politique a organisé, le dimanche 24 avril, un meeting populaire à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Occidental. Ce meeting a été tenu par le
député national Clément Kanku wa Tshibuabua, président national du Mouvement pour le renouveau (MR) et coordonnateur de l’Union pour la nation (UN). C’était en présence du secrétaire général du
MR, Philippe Evoloko, du représentant de l’UNC/Kasaï Occidental et tant d’autres personnalités.
D’entrée de jeu, le président national du MR a indiqué : « La date du 24 avril représente pour nous une consécration ou le couronnement de la lutte du peuple
congolais contre la dictature ». Avant de faire remarquer que pendant 25 ans, le pays a été géré par un seul homme qui décidait tout au nom de tout le monde.
Pour le coordonnateur de l’UN, le 24 avril est une journée qui restera à jamais gravée dans les annales de l’histoire politique de la RDC. Car dans cette lutte,
beaucoup de compatriotes ont payé de leur vie l’avènement de la démocratie, nous devons nous souvenir d’eux, a souligné Clément Kanku.
A ses yeux, « l’organisation de ce meeting était aussi une manière pour l’Opposition politique de se rappeler qu’en 1990, un groupe de parlementaires (13) a pris le
courage de dénoncer le système autoritaire personnifié par Mobutu ». C’était également une opportunité pour rendre hommage à Etienne Tshisekedi, considéré par l’Opposition politique comme le père
de la démocratie.
A titre de rappel, le président national du MR a évoqué l’arrivée de l’AFDL en 1997 qui avait suscité beaucoup d’espoir après le départ de Mobutu. Curieusement,
l’euphorie suscitée par l’arrivée de l’AFDL s’est vite transformée en cauchemar. Preuve : le nouveau régime avait suspendu les activités des partis politiques et instaurait une justice
expéditive.
APPEL A L’ENROLEMENT
En 1998, une autre rébellion éclate. Devant cette situation, la voix de la sagesse a poussé les belligérants à s’asseoir autour d’une table pour trouver des
solutions par la négociation et la concertation en vue de faire valoir les acquis démocratiques obtenus. La transition dans sa formule 1+4 va conduire la RDC aux élections générales de 2006 qui
ont débouché sur les institutions actuelles, a-t-il rappelé.
Parlant de Kananga, il a décrit une situation difficile dans laquelle vivent les populations de cette ville. Illustration : la vie coûte énormément chère. Il y a un
manque criant d’eau potable, d’électricité, d’hôpitaux…
Le député Clément Kanku a, par ailleurs, démontré que la RDC, dans son ensemble, vit la misère, la pauvreté pendant qu’une poignée de personnes s’accaparent à
elle seule 95 % des richesses du pays.
Sur le plan politique, il a évoqué l’intolérance, les intimidations et les arrestations des opposants qui, à ses yeux, sont fréquentes. C’est le cas de Gabriel
Mokia, du pasteur Kuthino et de Martin Mukonkole.
S’adressant à la population, Clément Kanku a invité cette dernière à « se prendre en charge et se réapproprier son destin ». Ce, avant de demander aux uns et aux
autres de se faire enrôler massivement pour prendre une part active au processus électoral afin de faire un choix judicieux.
Et de conclure : « Les élections futures sont une occasion pour le peuple congolais d’user de ses droits constitutionnels pour confier la direction du pays aux
forces du changement qui offrent une autre vision, un autre leadership pour remettre ce pays au travail. Les élections doivent être organisées dans le délai constitutionnel ».
T.M.