Crée le 12-03-2012- 11h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 12-03-2012 - 20H10 AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICA NEWS
En marge de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars dernier, l’intersyndicale lance la campagne de lutte contre les violences faites à la femme en
RD-Congo. Lors d’une cérémonie à l’initiative des syndicats affiliés à la confédération syndicale internationale -CSI-, le président de l’organisation, représenté par Martin Lofete, a dit
adresser cette campagne aux autorités politico-administratives, aux agents de l’Etat et du secteur formel et informel, aux hommes et femmes en uniforme ainsi qu’aux auteurs de viols ainsi qu’à la
société tout entière.
Martin Lofete a encouragé les femmes syndicalistes dans cette lutte et leur a demandé de mener d’autres actions syndicales en vue de sensibiliser les pouvoirs
publics et les partenaires internationaux sur la situation de la femme en RD-Congo. Il s’agit, a-t-il relevé, des violences verbales, psychologiques et sexuelles. «La violence conjugale, le
harcèlement moral et sexuel au travail, le mariage précoce ou forcé, les agressions sexuelles et viols comme tactique de guerre, empêchent les femmes de jouir de leurs droits humains et libérés
fondamentales», a précisé Lofete, en insistant sur la prise de conscience par la femme de sa propre situation. Mais aussi, a-t-il poursuivi, la société tout entière devrait s’impliquer dans cette
lutte. La vice-présidente de la Confédération syndicale du Congo -CSC-, Angèle Kipulu elle, a invité l’Union nationale des travailleurs du Congo -UNTC- et la Confédération démocratique du Congo
-CDT- de l’accompagner, avant d’encourager et féliciter la Confédération syndicale internationale -CSI- pour la publication de son livre intitulé «osez dire non à la violence à l‘égard des
femmes». Angèle Kipulu a sollicité l’appui du gouvernement et d’autres organismes internationaux en vue de la neutralisation des malfrats qui se livrent aux violences contre des femmes dans l’Est
du pays.
La solidarité avec des femmes violentées
«Seules, nous ne pourrons pas atteindre cet objectif », a-t- elle imploré en indiquant par la même occasion qu’une campagne similaire est organisée également à
Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu. Elle est animée par la vice-présidente de la CDT, Godelieve Kamango, qui a présenté l’étude de la CSI sur les violences faites à la femme dans l’Est de la RD-Congo,
en évoquant les conséquences des conflits armés à l’origine des violences sexuelles. Chef de travaux à l’UNIKIN, Odimba est revenue sur la journée du 8 mars pour faire voir la solidarité des
femmes dans leurs revendications ainsi que le rôle qu’elles sont appelées à jouer dans la société. A travers cette campagne, les syndicats RD-congolais, l’UNTC, le CDT et le CSC veulent obtenir
que les violences faites aux femmes sur les lieux de travail, à la maison et dans la communauté soient éradiquées. Pour y parvenir, ces organisations syndicales exigent de leurs membres une
réelle solidarité avec les femmes victimes des conséquences des conflits armés et qui croupissent dans une pauvreté sans nom en RD-Congo. «Pendant cette période de campagne nous demandons aux
femmes de dénoncer les violences, la manipulation ethnique et religieuse dont elles sont victimes», a souligné le représentant du président de l’intersyndicale, qui a également plaidé pour la
dénonciation de l’exploitation illégale des ressources naturelles répondant aux intérêts cachés de l’industrie de l’armement. Cette mobilisation syndicale contre les violences faites à la femme
se justifie, selon la CSC, la CDT et l’UNTC d’autant plus qu’elles sont des syndicats démocratiques, libres et indépendants qui défendent et font la promotion des intérêts et droits syndicaux et
humains des travailleurs et travailleuses du secteur formel et informel et sont souvent interpellés dans leurs rôles avant-gardistes de la société RD-Congolaise.
BIKUG