Crée le 20-03-2012- 03h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 20-03-2012 - 18H25 AFRIQUE REDACTION PAR :LE PHARE
Après le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa, qui avait dénoncé, en décembre 2011, les fraudes électorales et demandé au bureau de la CENI
(Commission Electorale Nationale Indépendante) de respecter la vérité des urnes ou de rendre le tablier, c'était au tour de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) de formuler
pratiquement la même exigence en janvier 2012.
Aujourd'hui, c'est à la Société Civile d'exhumer le dossier des contentieux électoraux et du travail d'amateur abattu par l'équipe du pasteur Daniel Ngoy
Mulunda.
On apprend que les membres de cette plateforme, qui s'est réuni dimanche 19 mars 2012 au Centre catholique Libala Mwinda, dans la commune de Kasa-Vubu, ont lancé
une pétition contre le bureau de la Ceni. A la même occasion, ils ont démarré l'opération de collecte des signatures en vue de faire tomber les animateurs de l'exécutif de cette institution
d'appui à la démocratie. L'objectif est de réunir rapidement les 500 signatures qui leur permettraient d'articuler formellement la requête visant la démission en bloc du bureau actuel de la
CENI.
Dans une déclaration lue par Jean Bosco Puna, les activistes de la Société Civile reprochent d'avoir failli à leur mission qui consistait à organiser des élections
libres, démocratiques, indépendantes, transparentes et apaisées. En lieu et place de cela, les Congolais ont eu droit à des résultats ayant dénaturé la fidélité, la transparence et la réalité des
suffrages qu'ils avaient exprimés dans les urnes à l'occasion des élections présidentielle et législatives nationales, 28 novembre 2911.
Ils accusent le pasteur Ngoyi Mulunda et ses collaborateurs d'avoir mis en oeuvre un plan de tripatouillages des listes électorales, notamment à travers le
refus de l'audit du fichier électoral, le non respect du calendrier électoral, l'absence des procès-verbaux contradictoires des résultats, la délocalisation intentionnelle de certains bureaux de
vote dans le but de désorienter les électeurs, la perte volontaire de plusieurs millions de bulletins de vote et PV authentiques. Tirant les conséquences de la légèreté affichée par la Ceni dans
l'organisation des élections de novembre 2011, les forcés vives de la Société Civile ont estimé que les résultats des élections tels que publiés par cette institution d'appui à la démocratie ont
gravement entamé la moralité publique.
Tout en disqualifiant la CENI et le processus électoral, les leaders de la Société Civile ont déploré le fait que Ngoy Mulunda et ses pairs n'ont pas su, par
mauvaise foi systématique, surmonter les faiblesses pourtant identifiées de la CEI de triste mémoire.
Se référant à la Constitution de la République Démocratique du Congo en ses articles 27 et 38, et considérant la pertinence des rapports des missions d'observation
nationale et internationale, la Société Civile exige, sans autre forme de procès, le départ de Daniel Ngoy Mulunda et de son équipe de la direction de la Ceni.
Afin que la recomposition du bureau intègre impérativement la Société Civile, ces acteurs ont également revendiqué la révision de la loi organique portant
organisation et fonctionnement de la CENI. Ils ont, dans leur pétition, pris la communauté internationale à témoin pour constater l'absence d'institutions démocratiques crédibles en République
Démocratique du Congo et la sérieuse menace qu'une telle situation fait peser sur la paix encore précaire aux quatre coins du pays.