Crée le 20-03-2012- 03h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 20-03-2012 - 18H25 AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICANEWS
Au terme de ses études entreprises depuis l'année dernière, l'Organisation non gouvernementale affiliée aux Nations unies -OCHA- vient de publier son rapport
trimestriel sur les mouvements de populations à travers la RD-Congo. Selon ce document, la RD-Congo compte plus de 1.7 millions de personnes déplacés internes.
Rendu public depuis le 15 mars dernier, ce rapport note que les provinces situées dans l'Est du pays battent le record avec près de 65 pourcent de déplacés. Publié
après trois mois avec le concours des commissions mouvements et d'autres partenaires humanitaires, ce rapport permet d'établir un aperçu pour chaque province affectée. A en croire ce document, le
nombre de déplacés internes a augmenté de plus de 67.385 personnes contre 1.709.278 déplacés en septembre par les différentes commissions provinciales de mouvement de populations -CMP. Et
d'ajouter qu'avec 1.776.663 personnes déplacées internes -IDP- en décembre 2011, le mouvement forcé de populations a atteint son comble annuel au dernier trimestre. Le rapport fait savoir que
l'accroissement de plus de 20% de la population déplacée au Sud-Kivu et au Maniema a favorisé l'augmentation des chiffres pendant que la situation ne s'est pas encore effectivement améliorée dans
d'autres provinces. Par crainte de massacre, dans certaines zones, les populations quittent nuitamment leurs villages pour se réfugier en brousse et reviennent la journée. Selon OCHA, le
raccourcissement de la durée de déplacement dans d'autres endroits ne permet pas de mieux saisir l'ampleur du phénomène par la simple compilation des statistiques.
Dans la partie orientale de la RD-Congo, la persistance de ces mouvements des populations, se justifie par les attaques permanentes des groupes armés et la
poursuite des opérations militaires des FARDC contre les forces irrégulières. Selon OCHA, l'insécurité est la principale cause du déplacement en RD-Congo, le cas de toute la partie Est de la
République. Quant aux mouvements de retour, le rapport fait savoir que le nombre de personnes retournées dans leurs milieux d'origine au cours de 18 derniers mois est passé de 822.688 en
septembre à 724.169 à la fin du mois de décembre. La province du Nord-Kivu a enregistré 900 retours au dernier trimestre 2011, l'Equateur 33.876 depuis la fin de leurs conflits en avril
2010.
Ce document ne laisse pas en reste la dégradation de la situation sécuritaire au Katanga et au Sud-Kivu qui, selon lui, continue à empêcher les personnes déplacées
de rentrer chez elles. Il pointe du, doigt l'insécurité et la vulnérabilité des populations comme causes de ces mouvements.
Olitho KAHUNGU