Créé le 05 -05-2011 à 12h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 05- 05-2011 | 09 h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA PROSPERITE
Illégalement’’ destitué, selon lui, le Secrétaire Général du MLC, l’Honorable François Muamba Tshishimbi a brisé le silence hier, mercredi 4 mai 2011, après, dit-il, mûre réflexion. Cadre choisi, Sultani Hôtel situé dans la commune de la Gombe. Devant les professionnels des médias, quelques cadres du MLC ainsi qu’une brochette de personnalités de l’opposition, l’élu de Kabeya Kamwanga a indiqué que les actes posés par ses camarades à son endroit, violent les textes fondamentaux qui régissent le MLC. Partant, ils ne peuvent être cautionnés. Aussi, a-t-il résolu, de porter l’affaire devant le TGI/Gombe, enrôlée sous le Numéro RC 105064, pour faire constater la nullité de cette décision illégale et celle d’autres actes posés dans la foulée.
Mais, en attendant la conclusion de la justice, l’Honorable Muamba demande aux institutions de la République, à la classe politique, aux Partenaires tant nationaux qu’internationaux, et ensuite, aux structures centrales et fédérales ainsi qu’aux cadres et Militants du MLC, de prendre acte de la procédure judiciaire ainsi engagée, dont le corollaire est que les textes qui régissent le MLC restent d’application. En clair, Muamba François reste en place et, en vertu des articles 46 et 48 des statuts, demeure le seul à engager le Parti et assume la présidence intérimaire du MLC. Par ailleurs, en rapport avec le mémo des 23 élus du MLC, le SG Muamba annonce la tenue, dans les prochains jours, du Congrès du MLC avec, entre autres objectifs, la réconciliation du MLC avec ses fils éparpillés.
Ci-dessous, l’intégralité de son discours aux accents révélateurs de plusieurs rebondissements, dans l’affaire qui l’opposerait à Thomas Luhaka et consorts. Mouvement de la Libération du Congo «MLC» Conférence de Presse du Secrétaire Général Président Ad Intérim du MLC Mesdames et Messieurs, C’est une litote que d’affirmer que le MLC, cette belle machine politique que notre peuple a porté sur les fonts baptismaux depuis 2006, en tant que deuxième Force politique du pays est aujourd’hui, en proie à une crise d’une ampleur jamais égalée auparavant. Cette situation trempe certainement ses racines dans les convulsions politiques consécutives à l’atterrissage, pour le moins mouvementé, du processus électoral de 2006 et à l’éloignement de la scène politique du Président national du Parti, le Sénateur Jean-Pierre Bemba, aujourd’hui détenu à la Haye.
Par ailleurs, dans le développement de cette crise qui prenait de plus en plus d’ampleur avec le temps, l’opinion se souviendra, notamment , de la perte par l’opposition, d’un levier de combat politique aussi important que la désignation de son porte-parole, conformément à la loi. La cause de cette défaillance, il faut le dire, est entièrement imputable à l’absence de confiance qui minait déjà le sommet de la Direction politique du MLC. Mais, ces derniers jours, deux faits majeurs sont venus accélérer cette crise qui couvait ainsi depuis pratiquement quatre ans. Il s’agit d’abord de l’initiative prise par vingt-trois Elus Nationaux du MLC, d’adresser en date du 30 mars 2011, un Mémorandum interpellant la Direction du Parti. En résumé, ces hauts cadres sollicitaient, en cette veille des échéances électorales, la convocation du deuxième congrès du MLC, en vue de placer le Parti en ordre de bataille et de désigner ses candidats à tous les niveaux, y compris à l’élection présidentielle.
Il s’agit ensuite de l’initiative précitée de certains collègues, Membres Fondateurs du Parti qui, au lieu d’adhérer à cette démarche somme toute salutaire ont, en date du 18 avril dernier, opéré une fuite en avant en prétendant procéder, en toute illégalité, à la destitution du Secrétaire Général du Parti, et par voie de conséquence, ont voulu chambarder les structures du MLC. Mesdames et Messieurs, Je voudrais d’emblée indiquer à l’opinion tant nationale qu’internationale, que les actes posés par ces hauts cadres du Parti sont graves et intolérables, car ils violent les textes fondamentaux qui régissent le MLC. Ils ne peuvent donc être cautionnés, et c’est la raison pour laquelle après mûre réflexion, je me suis, malgré moi, résolu depuis quarante-huit heures, avec l’appui de sept autres collègues membres du collège des Fondateurs du MLC, de porter cette triste affaire devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, enrôlée sous le Numéro RC 105064, pour faire constater la nullité de cette décision illégale et celle d’autres actes posés dans la foulée.
En conséquence, je voudrais demander, d’abord aux institutions de la République, à la classe politique, aux Partenaires tant nationaux qu’internationaux, et ensuite, aux structures centrales et fédérales du MLC, aux cadres et Militants du Parti, de prendre acte de la procédure judiciaire ainsi engagée, dont le corollaire est que les textes qui régissent le MLC restent d’application jusqu’à la conclusion de cette action en justice. En substance, et en conformité avec les articles 46 et 48 des statuts du MLC, la seule personne habilitée à engager le Parti demeure le Secrétaire Général que je suis. En effet, l’article 46 dispose que « En cas d’empêchement du Président, ses fonctions sont exercées par le Secrétaire Général. Le Président peut déléguer une partie de ses compétences à ce dernier», tandis que l’article 48 stipule que «le Secrétaire Général a pour mission, entre autres, d’assurer l’intérim du Président National en cas d’empêchement». Ces dispositions sont donc de rigueur et opposables à tous.
Mesdames et Messieurs S’agissant de ma réaction attendue de mes collègues à leur Mémorandum du 30 mars 2011, je voudrais pouvoir leur dire que je partage totalement leurs préoccupations. Aussi, prenant la mesure du temps et de l’urgence, j’annonce ma volonté de convoquer dans les tout prochains jours, un congrès ordinaire, dans les formes requises par les textes qui régissent notre parti, de manière à soumettre entre autres, aux débats et délibérations des congressistes, les différents points pertinents soulevés dans le Mémorandum. Ces importantes assises seront aussi une occasion pour notre cher parti, outre de désigner les candidats qui vont porter ses couleurs à tous les niveaux des compétitions électorales annoncées pour se tenir de 2011 à 2003, de dresser également son bilan des cinq dernières années, tant au regard de son projet de société que de ses structures.
Il s’agira également d’évaluer l’action du Parti, face aux attentes et autres aspirations du peuple congolais, qui sont sa finalité et sa véritable raison d’être. Mesdames et Messieurs De l’accord de Lusaka de 1999 aux élections générales de 2006, en passant par le Dialogue inter- congolais de Sun- City et la transition politique, le MLC a, d’une manière pérenne, été une Force motrice qui a contribué d’une manière significative à construire la paix, la concorde nationale et la bonne gouvernance, comme mécanismes devant servir au mieux le peuple congolais. Cette posture de notre parti sera maintenue et amplifiée. De même que, pour parvenir à réaliser ses objectifs, le MLC, a toujours prôné par le passé, le rassemblement de Forces positives politiques et civiles, de même, cette fois-ci encore, je pèserai de tout mon poids lors du futur congrès, pour que le MLC réconcilie tout d’abord ses propres enfants, aujourd’hui éparpillés dans différentes structures, sans jamais avoir renié le projet de société qui les avait naguère mis ensemble.
Il s’agira également d’amener le Parti à s’ouvrir davantage aux ressources humaines nouvelles, gage de l’enrichissement de ses idées et de son action. Je pense en particulier à tous ces compatriotes formés, puis abandonnés à eux-mêmes qui se nourrissent d’expédients alors même que leurs familles ont enduré d’énormes sacrifices pour les faire parvenir à la connaissance. Je pense à nos concitoyens condamnés a vivre dans la diaspora, loin de terre qui les a vus naître, terre qui s’avère incapable de les faire travailler, afin qu’ils puissent vivre du fruit de leur labeur et chez eux. Quant aux Forces de progrès déjà constituées, je demanderai aux miens de les convier à se regrouper dans une plateforme politique. C’est dans ce format et dans ce format seulement que nous tous qui avons en partage une certaine idée de la République Démocratique du Congo, serons à même de faire à notre peuple le don d’un réel changement, qui soit porteur de ce qu’il est convenu d’appeler le bonheur.
Mesdames et Messieurs, Je ne puis clore ce propos sans dire un mot sur le calendrier électoral que la CENI vient de rendre public. Bien entendu, solidaire de l’ensemble de l’opposition politique, le MLC est partie prenante à la position que toute l’opposition étudie va publier dans les heures qui viennent. Toutes fois, laissez-moi me réjouir d’ores est déjà de constater que les revendications substantielles émises par l’opposition lors des consultations conduites par les président de la CENI ont été prises en compte ; à savoir le maintien du couplage de l’élection présidentielle et des élections législatives d’une part et, d’autre part, le respect des délais constitutionnels. Mesdames et Messieurs, Je vous remercie et me tiens à votre disposition pour répondre à des questions éventuelles. Fait à Kinshasa, le 4 mai 2011 François Muamba Tshishimbi Député National Crise persistante au MLC François Muamba : « Je ne fais pas partie de ceux qui abandonnent ! » Secrétaire Général et Président Ad Intérim du MLC, François Muamba Tshishimbi s’est montré hier, à l’issue d’un point de presse tenu à l’Hôtel Sultani, déterminé à aller jusqu’au bout pour le triomphe des textes.
Destitué illégalement de ses fonctions de secrétaire général, François Muamba vient d’ouvrir un dossier en justice contre cette décision. Enrôlée sous le Numéro RC 105064, cette affaire ne vise autres choses que de faire constater la nullité de cette décision illégale et celle d’autres actes posés dans la foulée. François Muamba s’est dit ne pas être prêt à quitter son parti. Il est plutôt prêt à battre campagne pour Jean-Pierre Bemba si la justice internationale venait à le libérer. Ci-dessous le jeu de questions- réponses : Question : On vous accuse d’être l’auteur intellectuel du mémo des 23 élus. Qu’en dites-vous ? François Muamba : Ce serait irresponsable même, de pouvoir affirmer ici que je ne savais pas ce que les collègues étaient en train de se poser comme question et ce qu’ils étaient en train d’imaginer, comme mode opératoire pour nous amener nous tous à cette réflexion nécessaire qui consiste à un moment donné à se remettre en cause pour répondre aux exigences d’ensemble.
Je le savais ! J’ai pris le temps, vous l’avez constaté, je me suis tût pendant plusieurs semaines et je pense qu’avec la quintessence de ma communication, vous pouvez trouver la réponse la mieux adaptée à cette démarche. Nous allons maintenant aller très vite à l’organisation du congrès qui va pouvoir être le moment de nous remettre effectivement en cause, en prenant en considération un certain nombre de revendications posées par les uns et les autres. Nous avons dit que nous n’étions pas là simplement pour régler le problème présent, mais nous étions là surtout pour construire l’avenir parce que le peuple pour lequel nous nous sommes engagés nous attend. Le Congo va mal, et comme nous sommes dans une perspective électorale, et donc par conséquent il y a une opportunité pour le peuple de se trouver des dirigeants qui sont à même de se sentir concernés par les changements à apporter.
On va surtout au congrès pour marquer un grand moment de la définition d’une direction, d’une vision et de la mise en mouvement des ressources humaines. Voila notre agenda pour les jours à venir. Question : Pensez-vous continuer et être en mesure de diriger un parti avec beaucoup de conflits ? François Muamba : J’ai eu à gérer les problèmes depuis les trente années de ma vie politique. J’ai démarré en 1980. Beaucoup le savent. A partir de ma propre famille déjà, avec des solutions aux problèmes des enfants. Je suis passé par l’UDPS Benelux, chez le Maréchal Mobutu et aujourd’hui au MLC, j’ai toujours été celui qui considère que pour devenir le plus grand il faut être celui qui, en se sauvant, sauve tous les autres. Lorsqu’on parle de la politique, beaucoup considèrent que c’est un business, c’est une affaire, à la limite où ils ont eux, seuls, le droit d’être heureux, puisqu’ils sont plus heureux que les autres, alors ils peuvent distribuer un peu et si d’aventure ils étaient malheureux, ils décrètent que tous les autres doivent être nécessairement plus malheureux qu’eux.
Je n’ai pas des leçons à recevoir de ce point de vue là. J’ai ma conscience pour moi, je ne considère pas ce qui arrive au MLC comme une question de trahison. Qui aurait trahi qui ? Je considère simplement que c’est un problème d’intérêt et de culture. Il y a ceux qui associent aux intérêts matériels une dimension morale et d’éthique, Il y en a d’autres pour qui c’est une sorte de jungle, tous les coups sont permis. Voila ma réponse, elle est indirecte mais qui signifie simplement ceci que la confiance est une chose qui se construit. Ce que je suis en train de faire ici c’est reconstruire une partie de cette confiance, et donc je ne fais pas partie de gens qui abandonnent, je vais poursuivre. La naïveté ? Oui, on a toujours été quelque part naïf, lorsqu’on croit que tout le monde est pour soi. Ma satisfaction est qu’aujourd’hui, si vous regardez dans la salle, Muamba n’est en fait pas seul, c’est un combat que nous avons démarré il y a 12 ans.
Qu’il puisse bien survivre pour les uns et les autres, le MLC peut compter sur moi, pour qu’il vive à jamais. Question : la lettre de Bemba précise bien les choses.
Pourquoi vous vous accrochez et tenez à aller en justice? François Muamba : Je ne fais pas partie de ceux qui abandonnent, je ne suis pas prêt à quitter le MLC, parce que je vous informe que les
statuts du MLC ont été écrits par deux personnes, à savoir François Muamba et Olivier Kamitatu. M’accrocher ? Je ne cherche pas de solution individuelle. En allant en justice, je constate qu’à
l’interne il n’y a pas de compromis. Ceci fait partie des dispositifs des statuts. Question ; Que feriez-vous si la justice vous déboutait ? François Muamba : J’en prendrais acte et si c’est les
autres, ils prendraient non seulement acte mais ils en tireront aussi les conséquences. Une transcription de Nicole Lidimbo
La Pros.