Créé le 05 -05-2011 à 12h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 05- 05-2011 | 09 h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA PROSPERITE
La chaîne incassable s’est, finalement, cassée. La relation de haute facture a volé en éclats. La tension autrefois latente est remontée à la surface. On en est là, à un nouveau feuilleton. Entre Muamba et Bemba, c’est le « je t’aime, moi non plus ». L’heure est au divorce. L’heure est à la confusion. L’heure est, enfin, à la justice de trancher. Ce qui n’était jusque-là qu’une petite fente
, a fini par déchirer toute la veste de confiance laborieusement tissée, depuis du temps de l’enfance. Muamba-Bemba, qui l’aurait crû ? Qui de ceux qui remuent ciel et terre aujourd’hui auraient imaginé d’avance que les deux hommes, deux amis et deux compagnons de lutte qui se juraient mutuellement la fidélité jusqu’au sacrifice suprême, pouvaient se séparer, dans des conditions, si pâles.
Etonnant de tout même ne serait-il pas d’assister à des scènes propres à un combat des fauves, là où le sérieux des prochaines élections recommanderait plutôt le règne de l’embellie et de la convivialité ! Oh mort ! Ton aiguillon a-t-il décidé d’en découdre avec le Mlc ? Toute la question est là, au regard des échanges épistolaires des lettres, des envolées oratoires sur des chaînes de télévisions, des écrits dans les journaux, des exercices des biceps qui se profilent déjà à l’horizon, lors du prochain congrès, quand bien même son leadership et son organisation font encore l’objet de la controverse. Depuis la Haye, Bemba n’aurait-il pas demandé à Luhaka Losendjola de s’en occuper, pour lister toutes les candidatures des membres du parti aux imminentes empoignades électorales.
Hier, à Sultani, Muamba n’a-t-il pas dit, lui aussi, qu’il restait aux commandes du même parti, en ses doubles titres et fonctions de Secrétaire Général et de Membre du Collège des Fondateurs ? Voilà, un parti, deux discordances, deux sons de cloche, deux centres d’ordonnancement de ses échéanciers politiques. Une histoire qui, la nuit ou le jour, pourrait pousser inexorablement des nombreux militants, à ramper ailleurs, même alors, sous les pieds de Tshisekedi, au cas où ce conflit politico-juridique n’était pas refermé, à l’amiable. A ce stade, la plaie est béante. Elle a besoin d’un médecin d’urgence. Maints analystes estiment, en effet, que rien n’est perdu. Pour autant que les deux hommes peuvent se ressaisir. Et qu’ils peuvent s’assagir, pour un renouveau, dans ces relations inutilement tumultueuses. Il suffit d’une volonté politique, pour en sortir. A l’opposé, c’est le Mlc qui mourra de sa plus belle mort, soutient-on, dans plusieurs salons ouatés, à Kinshasa.
Qui de Bemba et Muamba est plus imbu que l’autre ? Les souches tribales de l’un et de l’autre ne sauraient peut-être pas jouer en faveur d’une conciliation. Muamba,
en bon Kasaïen, de Kabeya Kamwanga, en plus, accepterait-il qu’il soit si humilié, pour revenir, la queue dans les pattes, vers Bemba ? Lui, Muamba qui dit vouloir saisir la justice, peut-il
reculer ? Bemba, Equatorien, conscient de ce qu’il aurait pu faire, s’il était libre, tolérerait-il que Muamba aille en justice contre le Mlc, le parti pour lequel il aura tout donné, jusqu’à
faire les frais d’une guerre, dans la capitale, au lendemain des élections 2006 ? Décidément, les convergences paraissent minimes alors que les dissemblances sont multiples. Pourquoi ces regards
croisés ? Bemba-Muamba, jusqu’où irez-vous, dans cet élan de discorde ? Pour gagner quoi ?
Marcel Ngoyi