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Selon ses proches : Bimi OMBALE était difficile à vivre !

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Créé le 05 -05-2011 à 12h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi  05- 05-2011 |  21h00 | AFRIQUE REDACTION  PAR : AFRICANEWS

 

image Bimi OMBALE

 

Ses proches disaient de lui qu’il était difficile à vivre, d’un caractère irascible, un tantinet prétentieux. A la faveur des incompréhensions après un retour du Gabon, il plaque Zaïko pour fonder l’orchestre Familia Dei.

Une trace s’efface. Alea iacta est - Le sort en est jeté -, comme il le disait lui-même dans une de ses chansons au cours de à écrire une de ses plus belles pages.

Voilà qu’aujourd’hui, il a tiré sa révérence. La nouvelle de la mort d’André Bimi Ombale est tombée comme un couperet, le vendredi 29 avril 2009, à 16 heures.

La peine est indicible, la mort, étape inéluctable, tel cet épervier qui fonce sur sa victime, a de nouveau frappé. Alors que les mélomanes et les musiciens attendaient le programme des obsèques d’un autre artiste Debaba El Chabab, disparu il y a une semaine et dont le corps se trouve encore à la morgue de la Clinique Ngaliema.

La musique congolaise serait- ­elle poursuivie par un signe indien ? Impuissants face à cette fatalité, nous nous résignons...

On le savait pris en tenailles par la maladie depuis un moment, déjà qu’au mois d’août 2010, il était hospitalisé à la clinique Ngaliema.

 Peu de temps avant, André Bimi Ombale s’est résolu de tourner une page de sa carrière musicale pour une autre de la chanson de variétés, il s’est tourné vers la fin de 1990, à la musique chrétienne comme on aime le dire en RD-Congo.

Le temps de la célébration du décès de Maman Poto, on l’a revu interprétant quelques titres, des anciens succès avec Jossart N’yoka Longo.

Simplement beau à voir. Les nostalgiques s’en étaient retournés! Sa sublime voix sortie au plus profond de son gosier à ceux qui y avaient assisté. 

A la mi-­juin, il avait fait une autre apparition, la dernière en public lors de la remise des matériels à l’orchestre Zaïko Langa-Langa par le Maire de Brazzaville devant l’Hôtel de Ville de Kinshasa.

Pour la petite histoire

André Bimi Ombale est né à Kinshasa en 1954. Originaire de la province de Bandundu, il est Masengele -Inongo. 

C’est en 1968 qu’il débute son parcours musical au sein d’un petit groupe « Les Zéze »,il restera deux ans dans ce groupe spécialisé dans l’interprétation de la musique pop. 

Il avait pour équipiers Pierre Nkumu et Mbuta Mashakado avec lesquels il va se retrouver dans Zaïko, il trônait alors à la batterie, avant son incorporation dans Zaïko à la demande de son fondateur DV Moanda.

Engagé pour être drummer et jouer la musique « pop » en levers de rideaux des concerts, il s’imposera néanmoins par le charme de sa voix comme chanteur.

De fil en aiguille, il se découvre les talents d’auteur compositeur et les met au service de cet ensemble qui, du coup, commence à se distinguer. 

Dans sa discographie abondante, on peut épingler les chansons « Mwana Wabi », « Sandra Lina », « Misolina », « Mizou » et « La Blonde ».

 Bimi Ombale est resté 17 ans sans discontinuer dans Zaïko Langa Langa où il a évolué en parfaite harmonie avec N’yoka Longo de 1970 - 1988 au point de devenir complices.

 Ses proches disaient de lui qu’il était difficile à vivre, d’un caractère irascible, un tantinet prétentieux. Mais lui savait ce qu’il valait et ne voulait pas s’en laisser nullement conter.

 A la faveur des incompréhensions après un retour du Gabon, il plaque Zaïko pour fonder l’orchestre Familia Dei avec Ilo Pablo, Lengi Lenga, Jimmy Yaba et Avedila Petit Poisson.

C’était en 1988. Après avoir passé une année en Europe, le groupe regagne Kinshasa en 1989 et disparaît l’année après.

Pour ne pas se tourner les pouces, Bimi décide de mettre sur pied son propre orchestre dénommé Basilique Loningisa. Malgré ses capacités intrinsèques et sa voix pure et bien timbrée auxquels s’ajoute un répertoire qui avait bien l’air de plaire, son groupe peine à s’imposer. 

Il marque un court arrêt puis s’en va en Europe pour tenter une carrière solo. La mayonnaise ne prend pas. Bimi rentre au pays et on le voit prier au Ministère du combat spirituel de Maman Olangi. 

Il réalise des chansons de louange et d’adoration et s’adresse a un tout autre public. Puis, plus rien. L’éclipse!

Disparu de la circulation, il n’habitait plus à Matonge, au n° 2 de la rue Buburu, où il avait grandi.

Pourtant, l’homme vivait tranquillement chez lui, sur les hauteurs de Mont Ngafula où il a fait une crise avant d’être acheminé à la clinique Ngaliema. 

C’est là où son coeur cessera de battre pour de bon. Pour refermer cette page, remémorons nous ces quelques phrases contenues dans « Etape » d’ldi Mane Max Mongali qu’il interprétait avec brio: « Dansons, oublions car les êtres les plus chers nous quittent vite.

Le bonheur se noie dans le chagrin et la nuit amène le deuil. Nul lieu, ni recoin ici sur cette terre peut nous être refuge car il faut la quitter, partir, toujours partir. Telle est la loi suprême”.

(Jean Pierre Eale Ikabe/AfricaNews)


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