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Trafic illicite des minerais de l’Est : l’offensive américaine

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Créé le 08-05-2011 à 01h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le dimanche 08- 05-2011 13 h30 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL

 

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Les Etats-Unis ont décidé de mettre les bouchées doubles pour barrer la route aux groupes maffieux qui alimentent le commerce illicite des minerais à l’Est de la RDC. Une enveloppe de 11 millions Usd a été débloquée par le département d’Etat pour soutenir les actions sur le terrain. Qu’en est-il cependant de la partie congolaise ?

En complément à la loi Dodd-Frank qui oblige les entreprises à certifier les minerais exploités dans l’Est avant leur entrée sur le territoire américain, l’administration Obama vient de débloquer 11 millions Usd pour appuyer les actions sur le terrain des opérations dans la partie orientale du Congo.

C’est la sous-secrétaire adjointe américaine aux Affaires étrangères chargée de l’Afrique australe, Susan D. Page, qui a annoncé la nouvelle le jeudi 5 mai 2011 lors d’une vidéo-conférence animée depuis le département d’Etat à Washington.

Pour les Etats-Unis, a confirmé par ailleurs Mme Susan Page, le commerce illicite des ressources naturelles est « l’un des facteurs contribuant au conflit dans l’Est du Congo ». C’est donc, soutient-elle, « dans le but de casser ce lien entre ce commerce et le financement des groupes armés » que le Congrès américain « exhorte » depuis 2010 – par les dispositions de la section 1502 de la loi Dodd-Frank – « les entreprises présentes sur le sol américain et s’approvisionnant en minéraux dans la région des Grands Lacs, à exercer toute diligence requise au sujet de leurs chaînes d’approvisionnement ».

Pour la sous-sécrétaire d’Etat adjointe des Etats-Unis, « en résumé, les entreprises visées par cette loi doivent, par le biais d’un rapport annuel, prouver que leurs produits ne contiennent pas de tungstène, de l’étain, du tantale ou de l’or en provenance d’une zone contrôlée par un groupe armé en RDC ou ses pays voisins ».

Ainsi, l’administration américaine reste confiante et espère que « cette législation et les initiatives similaires prises par d’autres acteurs internationaux peuvent, grâce à la pression du marché, encourager la réglementation du commerce des minéraux de manière à supprimer l’un des principaux facteurs du conflit ».

Dans la pratique, la stratégie sur les minéraux du conflit mandatée par la loi Dodd-Frank se fonde, a dit Mme Susan Page, sur le plan d’action stratégique adopté par le département d’Etat américain en mars 2010. Cette stratégie vise « en priorité à développer la capacité civile de règlementation, à aider à mettre fin au rôle des groupes armés illégaux et des réseaux criminels au sein des forces de sécurité, à promouvoir la diligence requise de la part des entreprises, et à soutenir les initiatives régionales et nationales pour régler le problème des minerais de conflit ».

C’est dans cette dynamique, a-t-elle indiqué, que s’inscrivent les 11 millions Usd débloqués par le département d’Etat. Une enveloppe qui devait soutenir la mise en œuvre des initiatives retenues dans le plan d’action stratégique de mars 2010.

Dans la conclusion du message qu’elle a lu en introduction à sa vidéo-conférence, Mme Susan Page a révélé que les Etats-Unis considèrent que la stratégie sur les minerais du conflit mandatée par la loi Dodd-Frank, dont la RDC passe pour l’un des principaux bénéficiaires, va aider à « progresser pour mettre fin aux souffrances des populations de la région et à mieux stabiliser le climat économique pour tous ».

PAS DE REPONDANT A KINSHASA


Que retenir alors de l’initiative américaine ? Qu’est-ce que la RDC fait en retour pour s’inscrire dans cette dynamique ? C’est toute la problématique de l’impact réel de la stratégie mise en œuvre par les Etats-Unis.

Car, les initiatives américaines n’auront d’effet sur le terrain que si elles trouvent du répondant du côté RDC. Or, en cette matière, le gouvernement congolais fait preuve d’une inaptitude à venir à bout du drame qui se joue autour des minerais de l’Est que, tous, à l’instar des Etats-Unis, reconnaissent comme le principal nerf des tensions récurrentes dans la partie Est de la RDC.

A travers les dispositions prévues dans la loi Dodd-Frank, les Etats-Unis ont tracé le chemin. A la RDC de suivre le pas pour se lancer dans la bataille de démantèlement des groupes armés qui excellent dans le trafic illicite des minerais de l’Est.

Il faudra donc qu’il se manifeste au niveau du gouvernement une réelle volonté de mettre fin à la maffia politico-civilo-militaire qui tire allègrement profit du désordre qui règne dans le secteur minier de l’Est de la RDC. En 2010, le chef de l’Etat l’avait clairement reconnu en décrétant la suspension de l’exploitation minière artisanale à l’Est.

Mais, faute de moyens de contrôle, et ne pouvant sûrement résister trop longtemps aux pressions des autorités qui tapissent à l’ombre du commerce des minerais de l’Est, le gouvernement a dû finalement céder en levant la mesure de suspension. Une fois de plus, le gouvernement avait étalé son aveu d’impuissance à remettre de l’ordre dans les mines de l’Est. La main tendue de l’administration américaine devrait l’aider à se surpasser pour s’attaquer à la pieuvre qui a pris en otage les mines de l’Est, semant terreur et désolation à son passage.


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