Quantcast
Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Le Comité professionnel des transporteurs aériens interpelle le gouvernement

$
0
0

 

 

Créé le 08-05-2011 à 01h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le dimanche 08- 05-2011 13 h30 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL 


Stavros Papaioannou Président du CPT(FEC),photo:lesoftonline

Après la publication de la 17ème édition de la liste noire de l’Union européenne, Stavros Papaioannou, président du Comité professionnel des transporteurs de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et président directeur général de Hewa Bora, interpelle le gouvernement sur la mise en place de deux outils importants : le Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) et Centre de sauvetage et de recherche (CSR), sans lesquels il est illusoire de parler de sécurité aérienne en RDC.

Le Comité professionnel des transporteurs aériens de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) a réagi à la publication de la 17ème édition de la liste noire de l’Union européenne. Son président Stavros Papaioannou s’est entretenu à ce sujet, hier mercredi 4 mai, avec la presse en sa résidence de Gombe.

Faisant l’état de la question, Papaioannou a direcetement dit que l’Union européenne met à jour sa liste des avions interdits de survoler son espace aérien tous les trois mois. La particularité de la 17è édition, en ce qui concerne la RD Congo, c’est que l’UE vient d’ajouter à sa liste Korongo, compagnie qui se voulait belge exploitant au Congo.

Car, l’UE, fidèle à ses principes, a estimé que la supervision de la sécurité aérienne n’étant pas assurée en RDC, toute société qui exploite dans ce pays serait non sécuritaire. La raison est que les aéroports, le personnel n’offrent pas de garantie de sécurité. Par conséquent, Korongo est blacklistée comme toutes les autres compagnies d’aviation de la RDC.

De l’avis de M. Stavros Papaioannou, ce n’est pas une question de politique qui range le pays sur la liste noire. Mais une question d’insécurité, de défaillances et manquements de l’Autorité de l’aviation civile (AAC), pour le cas de la RDC qui, après les audits menés par l’OACI (organisation l’aviation civile internationale), a aligné un résultat catastrophique (13 points sur 80). Avec un tel score, il était difficile à la RDC d’être éligible parmi les pays sécuritaires en matière d’aviation civile.

COMMENT SORTIR DE LA BLACKLIST DE L’UE ?


C’est de là que part tout le malheur de la RDC, a estimé M. Stavros. La Commission de l’UE s’est donc saisie de ce résultat pour ranger les compagnies exploitant en RDC sur la liste noire. Et il faut préciser que la situation n’est pas définitive, car le jour où la RDC satisfait à toutes les exigences sécuritaires et corrige toutes les déficiences constatées par l’OACI, le pays sera de nouveau approuvé par l’UE.

Seulement, a fait constater le président des transporteurs aériens congolais, depuis 2006 aucun pays blacklisté n’a réussi à sortir de la liste noire de l’UE. Que faire alors ? La liste noire n’est pas une fatalité, a d’abord tenu à rassurer M. Stavros. Seulement, le gouvernement doit savoir que la sécurité aérienne n’est pas l’affaire d’une personne. « C’est une ensemble qui exige des équipements, des infrastructures, du matériel, des formations périodiques du personnel navigant », a ajouté par ailleurs Stavros Papaioannou.

L’idéal aurait été que le gouvernement mobilise 50 millions de dollars pour mettre à jour la donne de la sécurité aérienne en RDC. Cependant, il y a plus importance, a fait observer le PDG de HBA. Car, de sons avis, un pays qui se dit organisé du point de vue sécurité aérienne doit disposer d’un département qui s’appelle le « Bureau d’enquête et d’analyse » (BEA) qui, en fait, est une direction excessivement puissante et bien organisée. Malheureusement, ce département n’existe pas en RDC.

Il ne suffit pas de nommer de 2 ou 3 personnes ayant quelques vagues notions de l’aviation et qui produisent des rapports assez inexacts pour croire que le pays dispose d’un BEA digne de ce nom. Pour lui, si on croit aux rapports d’analyse du BEA congolais, on peut vous faire avaler des incongruités telles que Christ est mort de pneumonie, a-t-il ironisé. Il a encore frais en mémoire le rapport dressé par ce BEA le jour un de ses avions avait percuté un quelque chose de métallique sur la piste de l’aéroport de N’Dijli. Cela a causé l’éclatement de deux pneus et des dommages dans l’avion, notamment la rupture du circuit hydraulique Le BEA congolais s’est précipité à camoufler les vraies causes de l’accident pour affirmer que si l’accident est survenu par la faute d’un pilote qui n’avait pas sa licence.

De son avis, un rapport d’analyse ne vise pas en premier lieu la sanction mais il prévient la répétition des accidents.

Pour garantir la sécurité aérienne, le Congo a aussi besoin d’un Centre de sauvetage et de recherche (CSR). Qu’est-ce qui se passerait si dans les 15 km de l’aéroport se produisait un accident d’avion, s’est-il interrogé. Il faut donc secourir les accidentés dans les marées. Il se fait malheureusement que la RDC ne dispose pas d’hélicoptères de sauvetage et de recherche. C’est donc tout cet environnement qui plonge le pays dans les déficiences, a-t-il conclu.

Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour corriger toutes ces défaillances et manquements constatés dans le chef de l’Autorité de l’aviation civile congolaise.

Pour rappel, le 19 avril 2011, la Commission de l’UE a publié la 17è édition de la liste noire des pays dont les avions sont interdits de survol de l’espace aérien de l’Union. Ce sont au total 269 transporteurs aériens issus de 21 pays qui sont privés d’accès à l’espace aérien de l’Union européenne. Cette liste comporte deux volets : la liste A qui regroupe les avions interdits de survol en Europe et la liste B où sont rangées les compagnies autorisées de survol mais à certaines conditions. C’est dire que ces avions feront l’objet d’un suivi et d’un contrôle permanent sous la supervision d’un pays européen, a expliqué Stavros Papaioannou.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Trending Articles