Créé le 10-05-2011 à 00h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour mardi 10- 05-2011 22 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : CONGONEWS
Heureux qui comme Christian Mwando a récolté une bonne moisson à Kinshasa. Le ministre katangais des Finances a, en effet, obtenu du gouvernement central
l'augmentation des revenus de la rétrocession en faveur de la province du Katanga suite à l'embellie des cours des matières premières. Notamment le cuivre dont la tonne métrique titille les 9.000
dollars.
Le Katanga exige également des redevances supplémentaires aux sociétés minières.
Ç'a bien l'air d'un pays de cocagne, la province du Katanga. A l'image de son Gouv, Moïse Katumbi à qui, il arrive bien souvent d'étaler sur la place publique sa
fortune, en distribuant des billets verts à des indigents et autres marginaux. La fortune du Gouv reposerait essentiellement sur le secteur minier, dit-on. Moïse est propriétaire sinon
actionnaire dans moult minings.
Un phénomène qui reprend de plus belle. Mais qui n'a jamais entraîné dans son ascension le gros de la population du Katanga. Qui vit en dessous du seuil de la
pauvreté, moins de 1 dollar le jour.
Quiconque parcourrait les artères qui mènent vers les grandes entreprises minières de la province, sur la route de Sakania par exemple, sera éberlué par la vie
plutôt la survie des populations bordières des minings. On vit de la cueillette. De la vente des goyaves. A la misère, s'ajoute une sauvage pollution de la nature. A Lubumbashi même l'air n'est
plus respirable. « L'on ne se rend compte qu'on a inhalé la poussière quand elle vous passe dans la bouche », confie ce Libanais de retour de la capitale du cuivre.
De part les causes, l'on est bien loin de la tragédie de Tchérnobyl ou encore de Fukushima mais ça l'y ressemble au regard des effets. Quand le ras-le-bol vient
d'un député PPRD, fils de terroir, cela démontre combien la situation échappe, au jour le jour, à tout contrôle. «En pleine ville de Lubumbashi, il y a une entreprise, CHEMAF, qui déverse tout ce
qu'il a comme déchets dans la ville », se révolte l'honorable Nkulu Mwenze. Conséquence : dans la commune de Kapemba, au camp SNCC de Tshiamilemba, la vie n'a plus droit de cité. « Même les
plantes ne poussent plus », révèle Nkulu Mwenze. Il n'est pas que la végétation qui souffre des activités des minings. Voilà près de 10ans qu'une forte polémique a fait jour au sujet de la
pollution des sources de captage de KimiloloI et II du fait des activités minières. Ces stations alimentent environ 80% de la population de la ville de Lubumbashi. Après analyses et
contre-analyses toujours contestées, le COPIREP avait lancé, en 2009, une mission de monitoring environnemental à Kimilolo qui aurait dû rendre son rapport en avril 2010. Une année plus tard,
plus personne ne parle de Kimilolo. (…)Quand le droit de l'homme d'affaires prime les droits de l'homme. Au Katanga, particulièrement à Lubumbashi, les maladies hydriques, le choléra sont
devenues pandémiques.
PKM