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Aveu d'échec du Gouv Katumbi, 10% des réalisations en quatre ans

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Créé le 14 -05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le samedi  14- 05-2011 |  00h30 | AFRIQUE REDACTION  PAR : CONGONEWS

 

Il ne souhaite nullement briguer un second mandat de gouverneur du Katanga. A l'Université, Moïse Katumbi serait tout simplement recalé, refusé. De son propre aveu, le Gouv du Katanga, confie de n'avoir réalisé que 10 % de ses objectifs en 4 ans de gestion de la province cuprifère. Mais M.Katumbi plaide non coupable. L'enfer pour le Katanga, c'est Kinshasa.

En fait, le gouvernement central.

Au lieu de la rétention de 40% des revenus de la province à la source préconisée par la constitution, le gouvernement a imposé une rétrocession qu'il verse d'ailleurs à compte-goutte, a fait comprendre le Gouv du Katanga. Toutefois, Katumbi dit comprendre les difficultés qu'a le gouvernement central pour honorer ses engagements financiers vis-à-vis de sa province. La guerre dans l'Est r-dcongolais, le retard en matière de développement socio-économique ont notamment contraint le gouvernement central à y consacrer le gros de ses moyens financiers. Pour autant, Katumbi ne compte pas revenir sur sa décision.

Lors d'une précédente interview sur une radio étrangère, il confiait déjà être dégoûté de la politique, que c'est stressant, qu'il en était déçu, qu'il envisageait ferme de ne se consacrer qu'au football …et naturellement, à ses affaires. La fortune du Gouv reposerait essentiellement sur le secteur minier, dit-on. Moïse est propriétaire sinon actionnaire dans moult minings. Un phénomène qui reprend de plus belle. Le Katanga devrait en tirer de gros bénéfices. Mais Katumbi ne s'en fait pas trop d'illusions.

Les redevances minières relevant de sa province sont plutôt perçues par des structures étatiques. Pourtant, le ministre katangais des Finances, Christian Mwando, est récemment rentré de la capitale plutôt rassuré. Le ministre katangais des Finances a, en effet, obtenu du gouvernement central l'augmentation des revenus de la rétrocession en faveur de la province du Katanga suite à l'embellie des cours des matières premières. Notamment le cuivre dont la tonne métrique titille les 9.000 dollars. Le Katanga exige également des redevances supplémentaires aux sociétés minières.

Ç'a bien l'air d'un pays de cocagne, la province du Katanga. A l'image de son Gouv, Moïse Katumbi à qui, il arrive bien souvent d'étaler sur la place publique sa fortune, en distribuant des billets verts à des indigents et autres marginaux. Mais qui n'a jamais entraîné dans son ascension le gros de la population du Katanga. Qui vit en dessous du seuil de la pauvreté, moins de 1 dollar le jour. Quiconque parcourrait les artères qui mènent vers les grandes entreprises minières de la province, sur la route de Sakania par exemple, sera éberlué par la vie plutôt la survie des populations bordières des minings.

On vit de la cueillette.

De la vente des goyaves. A la misère, s'ajoute une sauvage pollution de la nature.

A Lubumbashi même l'air n'est plus respirable. « L'on ne se rend compte qu'on a inhalé la poussière quand elle vous passe dans la bouche », confie ce Libanais de retour de la capitale du cuivre.

De part les causes, l'on est bien loin de la tragédie de Tchérnobyl ou encore de Fukushima mais ça l'y ressemble au regard des effets. Quand le ras-le-bol vient d'un député PPRD, fils de terroir, cela démontre combien la situation échappe, au jour le jour, à tout contrôle.

«En pleine ville de Lubumbashi, il y a une entreprise, CHEMAF, qui déverse tout ce qu'il a comme déchets dans la ville », se révolte l'honorable Nkulu Mwenze. Conséquence : dans la commune de Kapemba, au camp SNCC de Tshiamilemba, la vie n'a plus droit de cité. « Même les plantes ne poussent plus », révèle Nkulu Mwenze. Il n'est pas que la végétation qui souffre des activités des minings. Voilà près de 10ans qu'une forte polémique a fait jour au sujet de la pollution des sources de captage de Kimilolo I et II du fait des activités minières. Ces stations alimentent environ 80% de la population de la ville de Lubumbashi. Après analyses et contre-analyses toujours contestées, le COPIREP avait lancé, en 2009, une mission de monitoring environnemental à Kimilolo qui aurait dû rendre son rapport en avril 2010. Une année plus tard, plus personne ne parle de Kimilolo. (…)Quand le droit de l'homme d'affaires prime les droits de l'homme. Au Katanga, particulièrement à Lubumbashi, les maladies hydriques, le choléra sont devenues pandémiques. Cependant, de l'avis des analystes, 2012 pourrait offrir de nouvelles perspectives à la province grâce aux recettes minières…pour vu qu'elles soient affectées aux besoins réels des populations.

La firme TFM, TENKE FUNGURUME MINING annonce pouvoir dépasser une production de plus de 100.000 tonnes de cuivre l'an. Et honorer ses obligations fiscales et parafiscales de dizaines des millions de dollars. Le Katanga irait-il mieux sans Katumbi ?

                              PKM


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