Créé le 16 -05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi 16- 05-2011 | 16h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les juridictions internationales pourraient notamment être sollicitées pour obtenir justice.
Les parties civiles à ce procès, débuté il y a près de six mois, estiment que les pressions politiques empêchent la justice congolaise de travailler objectivement
dans le cadre de cette affaire. « Le comportement des juges démontre l'assujettissement de la cour aux forces politiques », a souligné le coordonnateur de la Voix de sans voix pour les droits de
l'homme (VSV), Rostin Manketa.
Le défenseur des droits de l'homme révèle qu'on envisage déjà d'autres voix de recours, notamment les instances internationales en matière de droit, pour obtenir
justice. « Si les choses n'avancent pas, nous serons obligés de saisir les juridictions internationales », a-t-il prévenu. Mais, le souhait des parties civiles dont les ONGDH et les familles
Chebeya et Bazana est de voir la cour considérer leurs revendications. Ainsi aura-t-elle, d'après Rostin Manketa, respecté la loi et le serment prêté.
Il sied de rappeler que les parties civiles se sont retirées du procès à l'audience du 12 mai. Elles ont dénoncé la proposition de la cour de requalifier
l'assassinat en homicide involontaire. Cette décision, pensent leurs avocats, a été prise pour éviter de cautionner un verdict qui leur est défavorable d'avance. À la suite de ce retrait, la cour
s'est vue dans l'obligation de suspendre l'audience.
En effet, au cours de la séance du 9 mai, le 1er juge de la cour militaire, le colonel Masungi Muna, avait demandé aux avocats des parties civiles de produire de
nouvelles observations sur l'éventualité d'une requalification des infractions d'assassinat et d'homicide. Selon l'avis du conseil des parties civiles, la requête est plutôt partiale dans une
affaire non encore prise en délibéré. « Si l'infraction d'homicide est retenue à la place de celle d'assassinat, les peines à prononcer seront légères. Revenir sur ces infractions serait une
parodie de justice. Nous pouvons même aller jusqu'à dire qu'il y a délit de justice », ont-ils indiqué.
Une communication faite, le 11 mai, au siège de la VSV par les ONG de défense des droits de l'homme, avait ouvertement dénoncé ce revirement de la cour. Ces
associations ont également exprimé leur crainte de voir ce procès tourner en parodie de justice, si le magistrat continuait à soutenir les propos émis à l'audience du 9 mai. Ces craintes, aux
dires de ces ONG, se confirment avec la situation vécue lors de la dernière audience.
Lucien Dianzenza