Créé le 16 -05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi 16- 05-2011 | 16h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : AFRICANEWS
La SNEL a perdu un client important, la Société nationale d'électricité -SNE- de Congo/Brazzaville. Le Congo voisin en partenariat avec des sociétés chinoise,
allemande et finlandaise a terminé la construction et la mise en service de son barrage hydroélectrique de 120 mégawatts, puissance suffisante pour alimenter 60% du territoire national et
la capitale dans le cadre de la politique de la municipalisation accélérée mise en route par le gouvernement Sassou Nguesso. Selon les prévisions, dans un peu plus d'une année, le
Congo/Brazzaville sera débarrassé des délestages et des coupures récurrentes du courant électrique parce qu'on procède actuellement au remplacement de tous les câbles de raccordement défectueux,
datant de plus de vingt ans.
Dès lors, la SNEL qui exportait pour à peu près 60% des besoins en énergie électrique de ce pays se trouve tout à coup en possession d'un surplus d'électricité
qu'elle pourra, comme cela est le souhait de tous, dispatcher dans le réseau urbain de Kinshasa.
Ce réseau urbain pose beaucoup de soucis à cette société commerciale, mais il est pourtant à même de lui apporter des ressources financières non négligeables, à la
seule condition de fiabiliser la fourniture électrique.
Dans tous les cas, la SNEL ne peut pas, dans la situation qui est la sienne présentement, être capable de répondre dans l'immédiat à la demande urbaine pressante.
Parce que trop de préalables restent à réaliser. Entre autres, la viabilisation du réseau par le remplacement des nouveaux câbles de raccordement, la révision du fichier d'abonnés et le
recouvrement de ses créances dues par l'Etat et les abonnés récalcitrants.
Pour des spécialistes, cette tâche est certes ambitieuse, mais réalisable si l'Etat propriétaire met en oeuvre le projet de la restructuration de la
SNEL.
Ce projet prévoit la scission de la SNEL en deux sociétés distinctes et autonomes. L'une s'occupant de la production et du transport de l'électricité, et l'autre
chargée de la distribution' et de la commercialisation. Et ce n'est pas un' fait nouveau car, ce mode de fonctionnement a été celui des sociétés chargées de la gestion du sous-secteur
électricité, et mené avec beaucoup de bonheur, sous la colonisation. C'est la volonté de la centralisation ayant caractérisé le régime Mobutu qui avait conduit à la fusion de ces sociétés
électriques RD-congolaises.
De plus d'une dizaine que comptait le pays au sortir de' l'indépendance, il n'en a fallu que d'une seule pour des raisons qui n'ont rien à voir avec l'efficacité.
Et cette tendance au centralisme est aussi la cause de l'échec de la mise en application de la Zone franche d'Inga, soutiennent des personnes mieux avisées. A l'origine, l'idée était que cette
zone soit l'aimant des industries du pays. A l'intérieur de la zone d'influence d'Inga, devait se développer un tissu industriel et artisanal à même i'e porter l'économie et de tirer la
croissance. Malheureusement, cette vision n'a pas vu le jour, inhibée par des contraintes politiques. Pour ne pas faire du surplace, il s'agit de tirer les leçons imposées par la rupture du
contrat SNEL/ SNE. La fin de ce contrat doit être considérée comme un signal fort, estiment les observateurs qui affirment que tous les pays importateurs de l'énergie électrique ont des projets
similaires à celui de Congo/Brazzaville pour mettre un' terme à leurs dépendances en matière d'électricité.
HA